Jour d’élections: le moment de choisir est arrivé
Les Canadiens se rendront aux urnes aujourd’hui afin d’élire un nouveau gouvernement à Ottawa
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L’heure du vote a sonné au terme de cette campagne électorale éclair de 36 jours où les chefs des partis fédéraux se sont livré bataille pour se présenter pour devenir le premier ministre qui dirigera la relance du Canada après la pandémie.
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Véritable secret de polichinelle, Justin Trudeau a déclenché des élections anticipées à la mi-août afin, dit-il, de donner « le choix aux Canadiens » de la direction à prendre pour les prochaines années. Rapidement, il a été critiqué par ses adversaires qui ont qualifié ces élections d’« inutiles ».
Si M. Trudeau souhaitait surfer sur sa gestion de la crise sanitaire, ses déplacements aux quatre coins du pays ont rapidement été assombris par les images des manifestants en colère au point de l’insulter et de lui lancer des pierres.
- Écoutez l'entrevue du président de la firme Léger, Jean-Marc Léger avec Benoit Dutrizac sur QUB Radio:
Parti avec quelques points d’avance dans les sondages, le premier ministre sortant s’est fait rattraper par son opposant Erin O’Toole, qui participait à sa première campagne fédérale.
Après un an à la tête du Parti conservateur du Canada, M. O’Toole s’est démarqué de ses prédécesseurs avec des positions plus modérées.
- Écoutez La Rencontre Dutrizac-Dumont sur QUB radio:
Un plan et des accrocs
Martelant chaque jour qu’il « a un plan », il a tenté rapidement de rallier le vote des Québécois en promettant de respecter les demandes de François Legault et les compétences provinciales.
Le chef conservateur a toutefois connu quelques accrocs sur les questions de la vaccination de ses candidats, des armes à feu et de l’avortement.
Voulant se placer comme le choix progressiste, le chef néo-démocrate Jagmeet Singh a mené une campagne avec une forte présence sur les médias sociaux pour tenter de gagner le vote des jeunes.
Taxation des ultra-riches, construction de logements abordables, mise en place d’une assurance-médicaments, climat ou encore réconciliation avec les Premières Nations, M. Singh n’a pas hésité à s’attaquer aux promesses de Justin Trudeau pour se faire valoir.
Une question qui donne des ailes
Transferts en santé, garderies, laïcité, place de la langue française ; des enjeux importants aux yeux des Québécois ont rapidement pris le devant de la scène fédérale, le point d’orgue ayant sûrement été le débat en anglais.
Interrogé par la modératrice sur les lois sur la laïcité et la langue française qu’elle a qualifiées de discriminatoires, le chef bloquiste Yves-François Blanchet a d’ailleurs su se démarquer par sa réponse et il a réussi à donner un nouvel élan à sa course.
Une aubaine pour le Bloc québécois, qui espère obtenir une balance des pouvoirs dans un gouvernement minoritaire à Ottawa.
Chez les verts, la cheffe Annamie Paul a mené une campagne un peu plus modeste en préférant se concentrer à sa circonscription de Toronto-Centre, à l’exception de deux déplacements à l’Île-du-Prince-Édouard et en Colombie-Britannique dans la dernière semaine de campagne.
- Écoutez La Rencontre Adbelfadel-Vallières avec Yasmine Abdelfadel et Dominic Vallières sur QUB radio:
Pour sa part, Maxime Bernier, chef du Parti populaire du Canada, a semblé gagner des appuis tout au long de la campagne.
Plusieurs de ses partisans se sont d’ailleurs fait remarquer parmi ceux qui déversaient leur colère sur Justin Trudeau en marge de ses rassemblements.