Élu malgré des allégations d’agression sexuelle
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Un candidat qui se présentait pour les libéraux, avant d’être exclu de son parti en raison d’allégations d’agression sexuelle, a tout de même obtenu la faveur des électeurs et compte bien aller les représenter à Ottawa.
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Le «Toronto Star» avait révélé, jeudi dernier, que Kevin Vuong, candidat dans Spadina–Fort York à Toronto, avait déjà été accusé criminellement d’agression sexuelle, avant que la Couronne abandonne la poursuite en jugeant qu’il «n’était pas dans l’intérêt du public de la poursuivre».
Malgré ces révélations, M. Vuong a finalement obtenu l’appui de 38 % des électeurs alors qu’il était toujours associé aux libéraux sur les bulletins de vote lundi, finissant premier tout juste devant le néodémocrate Norm Di Pasquale qui a obtenu 35 % des voix.
Sortant de son mutisme, Kevin Vuong a assuré mercredi qu’il compte bien représenter les gens de Spadina–Fort York aux Communes et gagner leur confiance.
«Je perçois que tout le monde n’est pas heureux de mon élection, et je comprends très bien pourquoi dans mon cas. Pour ceux qui partagent ce sentiment, je comprends la source de vos doutes et je travaillerai fort afin d’obtenir votre confiance», a déclaré le nouveau député dans une déclaration écrite.
Kevin Vuong a aussi indiqué, sans s’étendre sur le sujet, qu’à ses yeux il avait entretenu une relation consensuelle avec la femme qui l’a accusée d’agression.
«Pendant des années, les voix des gens qui ont souffert de violences sexuelles ont été réduites au silence. Dans ce contexte, je comprends que certains hésitent à croire que les allégations me visant sont fausses, même si les accusations ont été retirées», a plaidé M. Vuong.
En s’engageant à siéger comme député indépendant, Kevin Vuong se retrouve à défier des élus libéraux de l’Ontario qui lui ont ouvertement demandé de renoncer à son poste. Son principal adversaire, Norm Di Pasquale, a quant à lui réclamé la tenue d’une élection partielle.