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Primordial d’évaluer le risque des conjoints violents

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Pour chaque intervention policière dans un contexte conjugal, le conjoint violent devrait subir une évaluation afin de déterminer sa dangerosité ainsi que son risque de tuer ou de s’enlever la vie, prônent des experts.

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« Dans la majorité des [homicides] intrafamiliaux, il y avait eu une visite de la police auparavant. Chaque fois, je me demande comment ces hommes se sont ramassés tout seuls, sans suivi psychojudiciaire ou aide psychologique », questionne la présidente du réseau À cœur d’homme, Geneviève Landry.

Quelques semaines avant qu’un père assassine ses fillettes et s’enlève la vie, mercredi, à Gatineau, des policiers étaient intervenus pour une querelle entre l’homme et son ex-conjointe.

Pour sauver des vies

Mme Landry souhaite que dans pareille situation, le conjoint violent fasse systématiquement l’objet d’une évaluation par des professionnels.

« Ça se fait déjà par exemple à la demande du Directeur des poursuites criminelles et pénales. Mais il faut que ça soit automatique pour éviter qu’on en échappe », soutient-elle. 

Elle est consciente du travail colossal, car les interventions policières pour violence conjugale sont nombreuses, mais Mme Landry estime que la vie des gens « vaut bien plus cher ».

Même sans plainte 

Lorsqu’une femme appelle la police après une agression, ce n’est pas parce qu’elle ne porte finalement pas plainte que son conjoint ne représente plus un risque, appuie la psychologue Geneviève Beaulieu-Pelletier.

« S’il y a juste un policier qui remet un papier avec les numéros des ressources d’aide à proximité, ce n’est pas suffisant. Il devrait y avoir plus d’évaluations quant à la dangerosité et les risques », dit-elle.

Les agents pourraient être accompagnés par des intervenants des Centres d’aide aux victimes d’actes criminels (CAVAC) lorsqu’ils répondent à des appels de violence familiale, propose l’administratrice à l’Association des familles de personnes assassinées ou disparues, Nancy Roy.

« Les policiers ne peuvent pas être aussi psychologues et travailleurs sociaux. Ces ressources existent, alors pourquoi ne pas les multiplier pour qu’elles interviennent sur le coup ? »

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