La même galère
Le CH s’incline 5 à 2 contre Phillip Danault et les Kings
LOS ANGELES | Marc Bergevin rentre très rarement dans le vestiaire de l’équipe après un match pour parler à ses joueurs. Mais le directeur général du Canadien a ressenti le besoin de le faire après ce revers gênant de 5 à 2 contre les Kings au Staples Center.
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Après neuf matchs, le CH a maintenant un horrible dossier de deux victoires et sept défaites. Au-delà de la mauvaise fiche, il y a aussi l’absence de passion qui fait peur.
Avant cette dégelée contre la nouvelle équipe de Phillip Danault, le Tricolore avait déjà subi des corrections de 5 à 1 contre les Sabres à Buffalo, de 5 à 0 contre les Sharks à Montréal et de 5 à 1 contre le Kraken à Seattle. Il n’y a aucune équipe aspirante à la Coupe Stanley dans ce lot.
On parle tout de même de quatre rencontres sur neuf où le cœur, l’effort et l’exécution n’y étaient tout simplement pas.
De la tension
Dans les corridors du Staples Center après le match, on ressentait cette tension à l’intérieur de l’équipe. Ce n’est pas un hasard si Bergevin a choisi de s’entretenir avec ses joueurs. On ne connaît pas la nature du discours, mais le DG n’a certainement pas envoyé des fleurs à ses protégés.
Rencontre des joueurs
Il n’y a pas juste Bergevin qui a parlé après ce match.
« Oui, on s’est parlé après le match, a dit le défenseur David Savard. Mais ça restera entre les joueurs. »
Dominique Ducharme, quant à lui, n’a pas renversé une poubelle ou piqué une colère sous les yeux de ses joueurs.
« Ils savent quoi faire. Ils savent ce qui nous donne du succès. Le match à SJ n’était pas parfait, mais on avait de quoi bâtir, beaucoup de bonnes choses. Je ne peux pas les ramasser aux deux jours. Il faut que ça vienne aussi d’eux. On est tous dans le même bateau. On veut tous la même chose. Mais ils ont leur part à faire. »
À son premier match contre le Tricolore dans l’uniforme des Kings, Danault a obtenu une passe sur le deuxième but de la rencontre d’Alex Iafallo. Il avait un grand sourire à sa sortie de la patinoire. Pour les Kings, c’était la fin d’une série de six revers d’affilée (0-5-1) et une deuxième victoire seulement cette année.
Ce qu’on a remarqué...
Affreux en infériorité numérique
Le CH n’avait pas donné de but à ses deux derniers matchs en désavantage numérique (8 en 8). Si on croyait que l’équipe se retrouvait dans la bonne direction, les Kings ont détruit cette idée en touchant la cible trois fois en cinq occasions en supériorité numérique. Arthur Kaliyez, Rasmus Kupari et Alex Iafallo ont tour à tour déjoué Jake Allen. Depuis le début de la saison, le Tricolore a alloué 12 buts en 34 tentatives pour un horrible dossier de 64,7 %.
Un poids pour Caufield
Il y a toujours un zéro dans la colonne des buts pour Cole Caufield. Pour un marqueur naturel, une série de neuf matchs sans aucun but peut rapidement se transformer en boulet. Le numéro 22 ne joue pas avec la même confiance qu’en fin de saison et lors des séries l’an dernier. Face aux Kings, il a décoché quatre tirs en direction de Calvin Petersen et il a encore obtenu une bonne chance de marquer. Mais quand il a cogné à la porte des buts, il a pris un simple tir dans le plastron du gardien.
Les mises en jeu
Il y a un constat assez simple. Quand tu gagnes une mise en jeu, tu prends la possession de la rondelle. Pour cette visite à Los Angeles, le CH a constamment pourchassé l’objet noir. Les Kings ont remporté 62 % des mises en jeu. Anze Kopitar, qui a joué un fort match avec deux passes, s’est amusé en terminant la soirée à 64 % (14 en 22) au cercle. Chez le CH, Suzuki (35 %), Paquette (29 %) et Perreault (38 %) ont connu des difficultés.