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La fillette de Granby «attachée ben comme il faut», selon un texto

Des messages textes envoyés par la belle-mère sont lus aux membres du jury

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La fillette de Granby était « attachée ben comme il faut » dans les heures qui ont précédé le drame, avait notamment écrit la belle-mère accusée du meurtre, dans une série de textos troublants présentés au jury.  

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Un enquêteur de la division technologique de la Sûreté du Québec a procédé à l’extraction des données provenant du téléphone de l’accusée de 38 ans. 

Francis Boily-Martineau a témoigné jeudi au palais de justice de Trois-Rivières dans le cadre du procès de la belle-mère, qui fait face à des accusations de meurtre non prémédité et de la séquestration de l’enfant, qui avait alors 7 ans.

Francis Boily-Martineau, l'enquêteur de la division technologique de la Sûreté du Québec, qui a procédé à l'extraction des données provenant du téléphone de l'accusée, lors de son témoignage dans le cadre de son procès où elle est accusée du meurtre non prémédité et de la séquestration de l’enfant, qui avait alors 7 ans. LE 4 NOV 2021. CAPTURES D’ÉCRAN TVA Nouvelles/AGENCE QMI
CAPTURE D’ÉCRAN TVA Nouvelles
Francis Boily-Martineau, l'enquêteur de la division technologique de la Sûreté du Québec, qui a procédé à l'extraction des données provenant du téléphone de l'accusée, lors de son témoignage dans le cadre de son procès où elle est accusée du meurtre non prémédité et de la séquestration de l’enfant, qui avait alors 7 ans. LE 4 NOV 2021. CAPTURES D’ÉCRAN TVA Nouvelles/AGENCE QMI

Une ordonnance des tribunaux empêche de rapporter des parties de certains témoignages, tout comme l’identité de certaines personnes impliquées dans l’affaire.

L’enquêteur a donné plusieurs informations aux membres du jury concernant des messages textes envoyés le matin du 29 avril, peu après 8 h, par la belle-mère, à un contact identifié sous le surnom de « Casablanca ». 

« [Nom de la fillette] est en train de sortir encore. Elle s’est détachée », a-t-elle écrit à 8 h 12, selon ce qui a été lu par le procureur de la Couronne Claude Robitaille devant le tribunal. 

Deux minutes plus tard, elle a ajouté qu’elle l’a « attachée ben comme il faut », puisqu’elle n’obtient pas de retour d’appel.

« Son gros numéro »

Vers 8 h 58, elle fait part à « Casablanca » d’une mise à jour de la situation. Et elle lui envoie plusieurs textos de manière successive, semblant s’impatienter. À quelques reprises, elle blasphème. 

« Elle est très attachée, elle fait son gros numéro », écrit la belle-mère.

« Elle crie, elle pleure. [...] Elle essaye de se lever, mais elle peut pas », ajoute-t-elle à 9 h 01.

« Tu le sais que y’a urgence depuis hier et toi tu prends pas le téléphone », lui a aussi reproché l’accusée, à 9 h 03. 

Le dernier texto présenté a été envoyé à 9 h 27, près de deux heures avant que ne soit passé l’appel au 911 où on mentionne que la fillette avait été retrouvée inanimée.

Peut-être d’autres messages

Lors du contre-interrogatoire mené par Me Alexandre Biron, l’enquêteur a reconnu qu’il n’était pas impossible que des messages supprimés n’aient pas pu être récupérés.

Par après, un chimiste du Laboratoire de sciences judiciaires et de médecine légale, André Tremblay, est venu témoigner de ses analyses concernant le ruban adhésif retrouvé près de la victime ainsi que la présence de fibres d’une tuque rose et d’une chemise verte qui s’y trouvaient.

Selon lui, le fameux amas de ruban formait « un tout », a-t-il notamment indiqué au jury.


Le procès se poursuit vendredi au palais de justice de Trois-Rivières.

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