Sondage Léger: baromètre des mots qui définissent le mieux les Québécois
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Chaque semaine, Le Journal, en collaboration avec la firme Léger, dévoile un coup de sonde sur une variété de sujets qui vous touchent de près ou de loin. Notre baromètre mesure ainsi ce qui vous fait vibrer ou sourciller en tant que Québécoise et Québécois, jeune et moins jeune, francophone, anglophone ou allophone, à Montréal ou en région.
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Parmi les mots suivants, lesquels décrivent le mieux les Québécois, selon vous ?
1. Accueillants : 43 %
2. Chialeurs : 20 %
3. Chaleureux : 20 %
4. Créatifs : 9 %
5. Familiaux : 8 %
6. Sympathiques : 7 %
7. Fiers : 7 %
8. Débrouillards : 7 %
9. Conservateurs : 7 %
10. Aidants : 6 %
11. Généreux : 6 %
12. Critiques : 6 %
13. Tolérants : 6 %
14. Émotifs : 5 %
15. Conciliants : 5 %
16. Xénophobes : 4 %
17. Ouverts : 4 %
18. Hypocrites : 4 %
19. Audacieux : 4 %
20. Entrepreneurs : 4 %
21. Sociables : 4 %
22. Travaillants : 4 %
23. Ambivalents : 4 %
24. Résilients : 3 %
25. Traditionnels : 3 %
► Méthodologie
Un sondage web a été réalisé du 5 au 7 novembre 2021 auprès de 1006 Québécois(es), âgé(e)s de 18 ans ou plus et pouvant s’exprimer en français ou en anglais. Le sondage a été réalisé en deux temps. Une question ouverte a été posée aux panélistes LEO (Leger Opinion) pour qu’ils soumettent les mots qui définissent le mieux les Québécois. Ensuite, sur la base des mots les plus mentionnés, chaque répondant pouvait choisir jusqu’à trois mots. Seuls les 25 mots les plus mentionnés sont présentés dans ce baromètre.
- Philippe Léger, Le Journal de Montréal
Le constat
Nous avons demandé aux Québécois de se définir eux-mêmes, et ce, par un seul mot. La plupart des mots cités sont positifs. Quand on fait le compte, 20 des 25 mots possèdent une connotation positive. Notre mot-défaut le plus véhiculé est celui de chialeur, qui vient au second rang. Les autres sont plus marginaux : on se dit parfois critiques, xénophobes, hypocrites et ambivalents.
La surprise
Chaque région se définit différemment. À Montréal, on se dit fier et aventurier, à Québec, on se qualifie comme chialeur et aidant, et en région, on se décrit comme débrouillard et généreux. En fait, c’est la somme de toutes ces parties qui constitue le portrait type du Québécois.
Déception
Il y a deux solitudes à l’intérieur d’une solitude, my friend ! La communauté anglophone ne trouve pas toujours les mêmes mots que les francophones pour décrire l’être québécois. Du côté anglophone, on qualifie certes le Québécois de sympathique et rieur, mais également de xénophobe, émotif et hypocrite. On se trouve, par ce sondage, à la racine de bien de nos chicanes linguistiques !
Du bon monde un peu pissou
- Mathieu Bock-Côté, Le Journal de Montréal
J’ai eu un grand rire en lisant les résultats de ce sondage, tellement il me semble exact.
Accueillants, chaleureux, créatifs, sympathiques. C’est bien nous. C’est tout nous. Il y a une douceur de vivre québécoise, dont on ne prend pleinement conscience que lorsqu’on vit à l’étranger.
Il y a une familiarité québécoise particulièrement visible dans notre malaise avec le vouvoiement.
Générosité
Je passe l’année à Paris, mais je l’avoue, cette manière d’appartenir simplement au monde me manque absolument.
Il y aurait évidemment manière de dire les choses autrement. Nous sommes bons, certes. Mais nous sommes aussi bonasses. Nous sommes accueillants au point d’être de temps en temps un peu niaiseux et de nous laisser manger la laine sur le dos. Nous sommes sympathiques. Et nous sommes mous. En gros, nous avons les défauts de nos qualités.
Ah oui, le sondage le note aussi : nous sommes chialeux ! Dieu que c’est vrai ! Et Dieu que c’est exaspérant. On chiale, on chiale, mais jamais longtemps. Et jamais pour vrai. Puis on se ferme la gueule.
On nous crache au visage ? On nous explique que nous sommes de trop chez nous ? Nous hurlons, puis nous oublions. On sort le drapeau avant de voter comme des petits peureux.
Jean-Pierre Ferland l’avait bien dit dans sa chanson Pissou. Elle n’est pas très connue, mais elle est absolument perspicace.
Je l’écoute en écrivant cette chronique et j’ai l’impression d’y trouver une description de nos pires travers. On rouspète, mais par en arrière, on prend son trou, on est pissous.
Allez vite sur YouTube l’écouter !
Peureux
Et pourtant, ne nous trompons pas : notre peuple, avec ses qualités et ses défauts, est un beau peuple. Tire-toi une bûche ! C’est ainsi qu’on accueille la visite chez nous. C’est une magnifique formule. Elle rappelle à quel point les Québécois ont le cœur généreux.
Encore faut-il vouloir aller à leur rencontre.
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