Des chefs dénoncent l’attitude de Legault
Les représentants autochtones auraient aimé lui parler
Des chefs de communautés autochtones dénoncent l’attitude expéditive de François Legault au Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec vendredi.
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« Je suis extrêmement déçu », affirme Réal McKenzie, chef de la communauté innue de Matimekush-Lac John.
« C’est soit un manque profond de respect ou un manque total de vision par rapport à une réalité qui devrait être évidente pour le gouvernement du Québec », renchérit Ghislain Picard, chef de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador.
Le premier ministre François Legault a prononcé vendredi une allocution d’une trentaine de minutes devant le Grand cercle. Il n’a toutefois pas rencontré les chefs individuellement en marge de l’événement.
« On a un premier ministre qui vient saisir cette occasion-là pour se présenter en contexte électoral », précise M. Picard.
« Ça va être nous qu’on va accuser de mauvaise foi dans la démarche. On hérite toujours du fardeau de la preuve », se désole-t-il, lors d’une conférence de presse, accompagné de chefs de plusieurs communautés.
Annonces économiques
Le Grand cercle économique des Peuples autochtones et du Québec, qui se tenait vendredi et jeudi à Montréal, rassemble principalement des élus autochtones et allochtones ainsi que des gens d’affaires afin de discuter de relance économique et de l’apport des Premières Nations à l’économie québécoise.
Une école pour dirigeants autochtones, réalisée en partenariat avec HEC Montréal, a été annoncée au Grand cercle. Lors de son passage, François Legault a octroyé un financement de 10 millions de dollars sur cinq ans pour l’initiative.