Des bracelets antirapprochements, mais pas pour les contrevenants aux plus grosses peines?
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L’arrivée prochaine au Québec des bracelets électroniques pour protéger les victimes de violence conjugale est rassurante, mais le fédéral doit «emboiter le pas», a dénoncé jeudi une survivante.
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«La victime n’a pas à être pénalisée du fait que l’agresseur aura ou non le droit de porter un bracelet parce qu’il est finalement au fédéral et non au provincial», a critiqué Mélanie Côté au micro de Geneviève Pettersen, sur les ondes de QUB radio, en réaction au projet d’implantation présenté la veille par le gouvernement Legault.
La vice-première ministre Geneviève Guilbault a annoncé mercredi que des bracelets antirapprochements seront progressivement utilisés au Québec, décision saluée par nombreuses survivantes et acteurs du milieu.
Cette initiative du gouvernement provincial ne visera toutefois pas les contrevenants qui purgent une peine de plus de deux ans moins un jour dans un établissement fédéral.
«Je pense qu’il m’en veut à vie»
Ce détail inquiète Mme Côté qui a été violentée et séquestrée avec son enfant par son ex-conjoint, Mathieu Bougie, qui sortira d’un pénitencier fédéral dans environ deux ans après une décennie derrière les barreaux.
«Il va falloir que le processus s’enclenche au fédéral», a insisté Mme Côté qui espère que l’annonce du gouvernement provincial poussera Ottawa à agir.
«Dans mon cas, j’espère qu’il y a un bracelet réservé pour cette personne-là. Ça me soulagerait.»