La serre de l’ancien zoo de Québec sera bel et bien démolie, confirme la Ville
La Ville de Québec juge son acquisition trop chère
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La Ville de Québec ne jouera pas au sauveur. Aucune offre ne sera déposée par l’administration Marchand pour acquérir la serre de l’ancien zoo, qui sera bel et bien démolie en janvier.
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Cette fois, plus rien ne peut empêcher l’infrastructure de tomber sous le pic des démolisseurs. Le contrat de « déconstruction » a déjà été octroyé par le Centre de services scolaire des Premières-Seigneuries, propriétaire des lieux depuis juin.
Interpellé par de nombreux citoyens et groupes de pression, le nouveau maire de Québec, Bruno Marchand, a choisi de passer son tour. « On ne juge pas que les citoyens de Québec en auraient pour leur argent. Le jeu n’en vaut pas la chandelle », a-t-il exprimé jeudi après-midi, quelques heures après la confirmation de la démolition imminente.
Des représentants de la Ville ayant visité les lieux jugent qu’il aurait fallu investir 7,5 M$ pour acquérir et retaper l’infrastructure, laissée à l’abandon depuis 2006. Une somme trop élevée aux yeux du maire.
Un autre pavillon aussi démoli
Les travaux préparatoires ont déjà débuté, a indiqué le Centre de services scolaires, qui n’avait pas d’argent pour entretenir le bâtiment. Personne n’était prêt à injecter des fonds pour le sauver, a-t-on rappelé. Le pavillon des fauves et des primates subira le même sort, a-t-on confirmé au Journal en fin de journée. Seul le bâtiment d’accueil sera préservé sur le site de l’ancien zoo, où une école primaire et une école secondaire verront le jour.

La Ville collaborera avec le Centre de services pour trouver « une nouvelle vocation » au site, a indiqué le président de l’arrondissement de Charlesbourg, Claude Lavoie. La population sera consultée.
Chose certaine, il n’y aura pas de tours à condos qui pousseront à cet endroit, a fait savoir la directrice générale du CSDPS, Marie-Claude Asselin. Elle souhaite redonner à la communauté ce grand « espace vert », clôturé depuis trop longtemps.
La faute à la CAQ, réagit Dorion
La députée de Québec solidaire Catherine Dorion, qui militait pour la sauvegarde de la serre, a accusé Jonatan Julien et Geneviève Guilbault du gouvernement caquiste d’être les « vrais responsables » de cette démolition. Elle a aussi déploré le « manque de combativité » du maire.
Extrêmement déçu de la tournure des événements, Michel Lagacé de l’organisme Jardins de la Capitale crie au « scandale ».
— Avec la collaboration de Stéphanie Martin