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Étudier en Ontario pour échapper à la loi 21

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Suite au tollé autour de la loi 21 ces dernières semaines, Megan Robert, une jeune musulmane et future étudiante en enseignement, a décidé de quitter le Québec pour l'Ontario afin d’avoir la possibilité d'enseigner en portant son hijab. 

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Megan s'est convertie à l'Islam à l'âge de 15 ans. Porter son hijab l’empêcherait de pratiquer le métier qu’elle souhaite exercer depuis toujours. «Quand je me suis convertie et que j’ai commencé à porter le voile, c’est comme si mes rêves étaient détruits», a expliqué Megan. La jeune femme de Windsor dénonce la discrimination et l’islamophobie de la loi 21.

Le 9 décembre, une enseignante, Fatemeh Anvari, a été retirée de sa classe de troisième année d’une école primaire et mutée à un poste administratif parce que le port de son hijab en classe contrevient à la loi 21, toujours controversée au Québec.

Megan a donc décidé d'étudier en Ontario pour pratiquer sa profession de rêve tout en respectant sa foi. En effet, il n’y a pas de loi 21 ou de loi semblable dans la province voisine. La jeune femme de 17 ans a même déjà étudié à Toronto cette année. Elle considère la métropole comme une ville jouissant de beaucoup plus de diversité culturelle que sa petite ville natale de Windsor.

Intimidation

Megan est partie étudier à Toronto pour échapper à l'intimidation qu'elle vivait à l’école secondaire du Tournesol de Windsor. «J’étais la première musulmane qui venait à cette école. Des personnes me traitaient de terroriste. Parfois je marchais pour aller à l’école et je recevais des insultes et il y a même des professeurs qui m’ont dit qu’ils avaient peur que j’amène des personnes musulmanes et qu’ils viennent bombarder l’école», a témoigné la jeune fille.

Elle implore le gouvernement et les Québécois de la laisser exercer son futur métier dans sa province natale. Sa décision de quitter le Québec, elle l'a prise à contrecœur. Elle est québécoise, elle aime le français et le Québec.