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Le taux d’inflation au Canada au plus haut depuis 1991

Le taux d’inflation au Canada au plus haut depuis 1991
Photo d'archives Agence QMI, Joël Lemay

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L’Indice des prix à la consommation (IPC) a augmenté de 3,4 % en 2021, représentant sa croissance la plus rapide depuis 1991, selon les dernières données de Statistique Canada.

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L’agence fédérale note ainsi qu’en raison de l’assouplissement des mesures sanitaires au cours de l’année, les prix des services consommés à l’extérieur du domicile ont commencé à se redresser par rapport au creux observé en 2020. Ainsi, les prix ont augmenté dans toutes les provinces en 2021.

L’IPC s’est accru de 3,8 % au Québec en 2021, soit au-dessus du niveau canadien.

Pour le mois de décembre dans la province, l’indice a reculé de 0,2 point pour se stabiliser à 5,1 %. 

Le taux d’inflation d’une année à l’autre pour l’ensemble du pays a lui aussi reculé de 0,1 %, après une hausse de 0,2 % en novembre, pour atteindre 4,8 %. «Il s'agit de la première baisse mensuelle depuis décembre 2020», a noté Statistique Canada.

Ce sont les habitants de l’Île-du-Prince-Édouard qui doivent composer avec le pire taux d’inflation au pays, qui atteint 6,7 % sur un an.

L’épicerie toujours aussi chère

Les prix des produits alimentaires ont poursuivi leur hausse en décembre et ont augmenté de 5,7 % d'une année à l'autre. Il s'agit de l'augmentation la plus marquée depuis novembre 2011, selon les données de l’organisme fédéral.

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La hausse du prix des fruits frais, évaluée à 5,6 %, serait due aux «conditions météorologiques défavorables dans les régions productrices» ainsi qu’aux «perturbations de la chaîne d'approvisionnement».

Aussi, les prix des produits de boulangerie ont augmenté de 4,7 % d'une année à l'autre, notamment à cause de la sécheresse qui a frappé au cours de l'été, ce qui a réduit le rendement des cultures de blé.

Biens durables et baisse de l’essence

D'une année à l'autre, les prix des biens durables ont augmenté à un rythme plus rapide en décembre (+5,7 %) qu'en novembre (+5,5 %). Ainsi, les consommateurs qui ont acheté un nouveau véhicule en décembre ont payé 7,2 % de plus que ceux qui ont fait un tel achat en décembre 2020, «la pénurie mondiale de puces à semi-conducteur ayant continué d'exercer une pression à la hausse sur les prix», a expliqué Statistique Canada.

Les consommateurs qui ont acheté des appareils électroménagers, comme les réfrigérateurs et congélateurs (+13,9 %) et les laveuses, sécheuses et lave-vaisselle (+10,4 %), ont payé 8,9 % de plus en décembre 2021, comparativement à décembre 2020.

«Il s'agit de l'augmentation annuelle la plus élevée depuis juin 1982», a-t-on précisé. Cette hausse est notamment attribuable «à l'augmentation de la demande dans la foulée des perturbations de la chaîne d'approvisionnement mondiale».

En raison des augmentations des coûts de construction, les propriétaires ont payé 9,3 % de plus en décembre 2021 qu'en décembre 2020 pour l'assurance habitation et l'assurance hypothécaire.

La hausse des prix de l'essence enregistrée en décembre (+33,3 %) a pour sa part été inférieure à celle observée en novembre (+43,6 %). Ainsi, sur une base mensuelle, les automobilistes ont payé moins cher à la pompe (-4,1 %), ce qui correspond à la baisse la plus marquée depuis avril 2020.

«Le resserrement des restrictions de santé publique en réponse au nouveau variant Omicron a exercé une pression sur la demande d'essence», a estimé Statistique Canada.

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