L'université est-elle tombée sur la tête?
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Si on parle aussi souvent de ce que devient l’université en Occident, c’est qu’une société pourrit par la tête.
Les délires du monde intellectuel finissent souvent par façonner la vie du commun des mortels.
Et l’homme ordinaire sous-estime à quel point ce qu’on appelle l’idéologie woke, fondée sur la détestation de la civilisation occidentale et la sacralisation des revendications minoritaires, quelles qu’elles soient, domine l’université.
Étudiant
Imaginons un jeune étudiant.
Il entre en histoire ou en sociologie.
S’il ne veut pas être marginalisé par ses collègues, il doit apprendre à parler woke.
Et il comprend rapidement que pour se faire bien voir de ses professeurs, il doit répéter les théories au centre de leur enseignement.
En histoire, il apprendra que le monde occidental est raciste, sexiste et transphobe depuis ses origines, ou du moins, depuis 1492.
En sociologie, on lui apprendra que les relations sociales tendent à se réduire à des rapports de domination. Il n’aura plus qu’une obsession : voir des discriminations partout.
Pour progresser, il devra se convertir à ce discours.
Certains diront que cette idéologie est réservée aux sciences sociales. Erreur !
À travers l’approche Équité-diversité-inclusion, qui impose partout les codes du multiculturalisme, elle s’étend dans l’administration.
Évidemment, il y a des exceptions. Il y a de grands professeurs dans chaque département. Mais ils sont souvent isolés, et mal financés, ce qui limite leur capacité à former une relève.
Conformisme
Poursuivons avec notre étudiant. Si jamais il se prend à rêver à une carrière universitaire, et qu’il a le malheur de douter de l’idéologie dominante, il apprendra à se taire, à refouler ses préférences.
Sans quoi il comprendra très tôt qu’on lui fermera les portes et qu’il devra aller voir ailleurs s’il y est.
Tirons-en une conclusion provisoire : l’université est l’institution la moins ouverte à la liberté intellectuelle que je connaisse, hélas, aujourd’hui.