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Nouvelle étude: les jeux vidéo liés à des symptômes associés au TDAH

Bloc jeux vidéo
Photo Fotolia


Plus un adolescent joue à des jeux vidéo, plus il risque de développer des symptômes associés au trouble du déficit de l’attention.

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Voilà les conclusions d’une étude qui vient d’être publiée dans la revue scientifique Journal of Attention Disorders, à laquelle ont collaboré plusieurs chercheurs québécois. 

Les auteurs ont analysé des données provenant de 1467 jeunes Québécois interrogés à l’âge de 12 et 13 ans.

Ces adolescents ont rapporté le nombre d’heures consacré aux jeux vidéo chaque semaine et s’ils présentent des symptômes pouvant être liés au trouble du déficit d’attention avec hyperactivité, comme avoir de la difficulté à se concentrer, être distrait ou impulsif et ne pas tenir en place, par exemple. 

Le lien entre les deux est assez éloquent, affirme Caroline Fitzpatrick, professeure à l’Université de Sherbrooke qui a collaboré à cette étude. 

« Les résultats démontrent que jouer à des jeux vidéo au début de l’adolescence peut représenter un facteur de risque pour le développement de symptômes reliés à un trouble du déficit de l’attention », dit-elle. 

Un jeune peut présenter des symptômes reliés au TDAH sans avoir un diagnostic formel, ce qui peut tout de même être « préoccupant », souligne la chercheuse, puisque ces jeunes risquent d’avoir plus de difficulté à l’école, notamment. 

Des jeux vidéo pas égaux 

Tous les jeux vidéo ne sont pas égaux à ce chapitre, ajoute par ailleurs Mme Fitzpatrick. 

« Les jeux de tir à la première personne (ex. : Call of Duty) sont particulièrement problématiques, car ils stimulent beaucoup le système de récompense » comparativement à d’autres jeux qui misent plus sur la résolution de problèmes, indique-t-elle.  

Mais tous les jeux vidéo, qu’ils soient éducatifs ou non, peuvent néanmoins avoir un impact « perturbant pour les jeunes cerveaux, particulièrement pour ceux plus à risque de développer un TDAH, comme les enfants plus impulsifs », précise la chercheuse. 

« La modération est probablement la meilleure stratégie », ajoute-t-elle. 

Pas plus de deux heures

Le début de l’adolescence est par ailleurs une période de transition importante dans la vie d’un jeune, au cours de laquelle le cerveau continue de se modeler selon les expériences vécues au quotidien. 

D’où l’importance pour les familles de bien encadrer le temps-écran à la maison, dès l’enfance. Un adolescent ne devrait pas passer plus de deux heures par jour devant un écran, pour ses loisirs, indique Mme Fitzpatrick. 

Véronique Bohbot, de l’Université McGill, de même que Gregory West et Elroy Boers, de l’Université de Montréal, ainsi que Gabriel Arantes Tiraboschi de l'Université de Sao Paulo au Brésil ont aussi collaboré à cette étude. 

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