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Granby : une hausse folle des loyers



Des locataires de Granby ont subi tout un choc en recevant un avis d’augmentation d’environ 30% du prix de leur loyer, une pratique légale, mais qualifiée de « sauvage et excessive » par certains locataires. 

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Annie Jolin est mère monoparentale et habite son logement de Granby depuis 2019. Ses paiements mensuels passeront de 1 250$ à 1 600$ en juillet prochain. «Ça représente une hausse de 28%. Ça ne fait aucun sens, c’est sauvage», a-t-elle dit

Son propriétaire est en droit de lui exiger une augmentation de la sorte en vertu de la clause F présente dans le bail, qui stipule que « dans le cas d’un immeuble construit depuis cinq ans ou moins, le locataire qui refuse une augmentation de loyer doit quitter son logement à la fin du bail. » Le locataire n’a d’autre choix que d’absorber la hausse ou de déménager. «Moi je ne veux pas déménager, on est bien ici. Ma fille va à l’école à pieds juste à côté, on a tissé des liens avec le voisinage. Je n’aurai pas le choix de me trouver un deuxième emploi et de travailler la fin de semaine», a mentionné Mme Jolin.

Certains de ses voisins ont plutôt choisi de quitter leur logement à contrecœur. «Nous nos plans c’était de rester ici encore cinq ans, mais notre loyer passe de 1 150$ à 1 500$ alors on va partir. On a fait une offre d’achat sur une maison, mais dans le contexte actuel des surenchères on ne sait pas si elle sera acceptée. Disons que ça amène beaucoup de stress et d’anxiété dont on n’avait pas besoin», a indiqué Alexandre Ménard.

La mairesse insultée

«C’est complètement abusif comme augmentation», a commenté la mairesse de Granby, Julie Bourdon, empathique à la cause des locataires. Elle déplore l’attitude du propriétaire, surtout que le secteur où se trouvent ces immeubles bénéficie d’une réduction du compte de taxes municipales en 2022. « Ça m’insulte parce qu’on met en place des mesures pour donner du répit à nos citoyens en ces temps difficiles et certains propriétaires arrivent avec des augmentations démesurées», a ajouté la mairesse.

Au cabinet de la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, on indique être «sensible à cette situation et [travailler] présentement sur cette mesure (clause F) pour mieux l’encadrer.»

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