Prêt pour la reconstruction
Nick Suzuki espère toutefois que ça ne pendra pas quatre ans
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LAS VEGAS | Nick Suzuki passe du bon temps au week-end des étoiles. Durant quelques jours, l’attaquant du Canadien peut faire le vide sur cette saison de misère. Néanmoins, il sait que les prochaines semaines seront tout sauf un long fleuve tranquille. Il est conscient que l’amorce d’une reconstruction sera au programme. Et il est prêt à y faire face.
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« Peu importe ce que la nouvelle direction choisira de faire, je suis all in », a assuré Suzuki, empruntant une expression propre au poker, lors de la mêlée de presse tenue à l’hôtel Waldorf Astoria, vendredi, à quelques pas des grands casinos de la ville du vice.
Quelques instants plus tard, dans une entrevue accordée au Journal dans les corridors de ce même complexe, l’Ontarien a développé sa pensée.
« J’ignore quelle sera la recette de Jeff [Gorton] et Kent [Hughes] pour rendre notre équipe aussi bonne que possible. Échangeront-ils plusieurs joueurs ou seulement quelques-uns ? Ce que je sais, c’est que nous aurons de bons choix au repêchage. Alors, avec un peu de chance, la reconstruction ne sera pas trop longue. »
À 22 ans, l’attaquant sera assurément au centre de cette reconstruction. On peut penser qu’il en sera de même pour les autres espoirs de l’organisation que sont les Cole Caufield, Alexander Romanov et possiblement Ryan Poehling.
Le futur capitaine
Si on ajoute les Kaiden Guhle et autres Jordan Harris qui terminent leur stage junior et universitaire, le revirement de situation pourrait être très intéressant.
« On est un bon groupe de jeunes joueurs. On est tous motivés à jouer de la bonne façon. Alors je crois qu’on est un bon groupe autour duquel bâtir », a soutenu Suzuki.
« Espérons que ça nous permettra de connaître du succès rapidement et que la reconstruction ne prendra pas quatre ans », a-t-il ajouté.
De ce groupe, Suzuki émergera assurément comme un leader. D’ailleurs, il en est déjà un, comme le prouve la lettre « A » que la direction a cousue sur son chandail au début de la saison. C’est à lui que reviendra la tâche d’unir cette équipe.
À ce propos, il assure que l’esprit d’équipe est toujours bon au sein des troupes.
« Cette saison, il y a des jours plus sombres que d’autres, mais on essaie d’avoir du plaisir. On est définitivement un groupe serré. Tout le monde s’entend bien, a-t-il soutenu. Il n’y a pas de mauvais gars dans l’équipe. On s’apprécie tous les uns les autres et on veut s’en sortir ensemble. »
Dans le visage de Kassian
Pourtant, ce n’est pas ce que laissait entendre la réaction des joueurs qui se trouvaient sur la glace lorsque Samuel Montembeault a été bousculé par Zack Kassian, lors de la visite des Oilers d’Edmonton, samedi dernier.
« Quand tu es dans cette situation, tu ne sais pas toujours comment réagir. Les gars ont gelé. Mais ça ne signifie pas qu’on ne s’aime pas », a-t-il insisté.
Néanmoins, il assure qu’il aurait réagi autrement s’il s’était trouvé sur la surface de jeu.
« Je n’étais pas sur la glace, mais je n’étais pas de bonne humeur », a-t-il martelé.
« Je sais que c’est Kassian, qu’il est pas mal plus gros que moi, a-t-il poursuivi. Je serais allé le voir [get in his face], probablement plus que ce que les gars sur la patinoire ont fait. Oui, c’est un dur, mais tu dois soutenir ton gardien. »
Au moins, le gardien du CH n’a pas été blessé sur la séquence et, selon ce qu’en a perçu Suzuki, il ne tient pas rigueur à ses coéquipiers pour leur inaction.