Journée internationale des femmes et des filles de science: Il faut briser les barrières
Malgré la pénurie de talents, les femmes restent sous-représentées en ingénierie et en informatique. Shiva Tirdad, originaire de l’Iran, qui est arrivée à Québec en 2014 afin de poursuivre ses études, souhaite que son parcours inspire les jeunes filles à suivre son exemple.
Shiva Tirdad est géophysicienne. Elle travaille comme chercheuse en géophysique et elle est spécialiste en intelligence artificielle à Ressources naturelles Canada. Elle détient un Ph. D. en géophysique.
« J’améliore les données géophysiques afin d’aider des géologues dans leurs décisions d’exploration minière. J’utilise l’intelligence artificielle. Cela représente une économie de temps parce qu’on peut traiter beaucoup de données à la fois, ce qu’on n’était pas capable de faire avant », dit-elle.
Thèse en géophysique
À son arrivée au Québec, elle a entrepris des études doctorales à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS).
« Je suis venue au Québec pour faire ma thèse. J’ai choisi le Québec pour deux raisons. Premièrement, je voulais faire ma thèse en géophysique et en géostatistique. J’étais en communication avec un professeur à l’INRS, et deuxièmement, j’ai de la famille à Montréal. »
La jeune scientifique a constaté lors de ses études universitaires, tant en Iran qu’au Québec, à quel point il y avait peu d’étudiantes.
« Nous étions quelques-unes. Il n’y en a pas beaucoup, malheureusement. J’espère encourager plus de femmes à faire carrière dans des domaines qui sont souvent occupés principalement par des hommes. »
« Nous sommes aussi capables. Quand j’ai fait mon programme en génie minier, nous n’étions que quelques filles. »
Place à l’amélioration
Selon un rapport publié l’an dernier par l’UNESCO à l’occasion de la Journée internationale des femmes et des filles de science, soulignée le 11 février, les femmes ne représentent encore que 28 % des diplômés en ingénierie, et 40 % des diplômés en informatique.
La proportion de femmes parmi les diplômés en ingénierie est inférieure à la moyenne mondiale dans de nombreux pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
C’est le cas entre autres en Australie (23,2 %), au Canada (19,7 %), aux États-Unis (20,4 %) et en France (26,1 %). Les plus fortes représentations de femmes parmi les diplômés en ingénierie se trouvent notamment dans les États arabes, tels que l’Algérie (48,5 %), le Maroc (42,2 %) et la Tunisie (44,2 %).
Par son statut de professeure associée à l’INRS, Mme Tirdad veut faire sa part pour briser les barrières pour les étudiantes et les jeunes géoscientifiques.