Quatre ans d’incarcération pour un jeune pédophile

Un Drummondvillois dans la vingtaine a été condamné à quatre ans de pénitencier vendredi pour avoir agressé sexuellement une fillette de 10 ans qui l’adulait et le considérait comme son grand frère.

Jacob St-François, 24 ans, a littéralement abusé de la confiance de sa victime. «Elle disait: ‘’il a tout pour lui’’. Elle le voyait [...] comme son grand frère», a expliqué la procureure de la Couronne Vicky Smith, au palais de justice de Drummondville, au moment de la sentence.

St-François a abusé de la fillette à environ 10 reprises.

Les faits remontent au mois de janvier 2020 alors qu’un signalement a été effectué à la Sûreté du Québec pour des activités de téléchargement et de partage illégal de pornographie juvénile sur le web. Jacob St-François a été arrêté et 317 fichiers de pornographie juvénile ont été découverts, principalement sur son téléphone cellulaire.

Ces premières accusations criminelles ont mené la victime à le dénoncer pour l’avoir agressée pendant quatre ans. Des accusations de contacts sexuels ont ainsi été ajoutées à son dossier.

Quatre années d’agression

«Ces agressions sexuelles m’ont complètement détruite de l’intérieur», a dit la victime devant le tribunal, précisant qu’elle avait «souffert en silence pendant ces quatre longues années».

«Pendant que je pleurais tous les soirs de peur, de colère et de tristesse, tu vivais ta belle vie [...] comment as-tu pu me faire ça ?!» a questionné celle qui est aujourd'hui adolescente.

«Je me sentais comme ton objet sexuel [...] je n’ai plus aucune confiance en moi, je suis démolie», a déploré la victime.

La juge Ménard sermonne

La juge de la Cour du Québec Marie-Josée Ménard a fait la leçon à l’agresseur devant la cour, vendredi. «Aucune société qui se respecte n’accepte qu’un adulte réponde à ses besoins sexuels sur une enfant qui à l’époque avait à peu près 10 ans», a-t-elle déclaré. L’agresseur lui avait environ 20 ans.

«Si c’était votre sœur, je pense que [...] vous espéreriez que [l’agresseur] paie pour ses gestes», a-t-elle dit.

«Vous avez un comportement déviant bien présent», a lancé la juge au moment de rendre la sentence. «Quand vous avez commencé à taponner la petite fille, c’était là que ça devait sonner la cloche [pour aller chercher de l’aide]», a-t-elle ajouté toujours en s’adressant à St-François.

En plus des quatre années de détention, Jacob St-François devra fournir un échantillon d’ADN et sera inscrit au registre des délinquants sexuels à vie.