Psychose au centre d’achat à Ottawa
Un déploiement policier a provoqué la panique
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OTTAWA | Le Centre Rideau, à moins de 1 km du parlement, a été évacué dans la panique deux jours après la levée du siège.
« Ça s’est passé tellement rapidement », lance Dean, un client rencontré devant les portes closes de centre commercial le plus populaire de la ville.
« J’étais dans la file pour entrer au gym lorsque quelqu’un a crié qu’il y avait quelqu’un avec un fusil à l’intérieur du H&M. Tout le monde a commencé à crier et à courir », a-t-il relaté.
La police d’Ottawa a indiqué sur Twitter qu’un appel pour un vol à l’étalage avec une « possible arme » avait forcé une intervention.
Mais elle a ensuite effacé ce message dans la confusion, avant d’indiquer qu’une personne avait été arrêtée et que l’enquête se poursuivait, sans plus de détails.
Trois corps de police ont été déployés en quelques minutes. Toutes les rues ceinturant le Centre Rideau ont été bouclées et des agents lourdement armés accompagnés de chiens ont pris le contrôle du bâtiment qui loge 175 boutiques et emploie quelque 1500 personnes.
Le Centre Rideau avait rouvert mardi après trois semaines de fermeture. La direction, Cadillac Fairview, avait pris la décision de fermer les portes le 29 janvier pour protéger le personnel, car le centre commercial était pris d’assaut par les manifestants.
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Résidents traumatisés
Les autorités policières sont toujours sur le qui-vive, car des assiégeants promettent toujours de revenir s’installer dans la capitale fédérale. Et après trois semaines de siège, les résidents sont particulièrement à fleur de peau.
Si bien que la Santé publique d’Ottawa a rappelé mardi l’offre de services en santé mentale, en réaction à l’évacuation du centre commercial.
« Notre communauté a été durement éprouvée, pas seulement ces trois dernières semaines, mais bien depuis plus de deux ans. Vous trouvez peut-être que les événements comme celui de ce (mardi) matin vous troublent plus qu’avant. C’est normal », a-t-elle indiqué.