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Groupe Benisti: faire des affaires là-bas malgré la crise

Point Zéro
Photo tirée d’Instagram, #Benisti Un des produits de l’entreprise québécoise Groupe Bemisti vendu en Russie. Benisti est surtout connu pour sa marque Point Zéro.

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Avec des boutiques situées tant en Ukraine qu’en Russie, Maurice Benisti est bien placé pour témoigner de la complexité de faire des affaires actuellement dans cette région, dominée par la guerre.

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« À Kiev, comme dans le reste de l’Ukraine, je pense qu’il faut oublier ça pour le reste de l’année. En Russie, c’est moins grave, poursuit-il. Mais je vous dirais que rien, absolument rien, ne fonctionne normalement. On s’y attend, mais je le confirme : ça ne se passe pas comme sur des roulettes. »

De Montréal, l’homme d’affaires dirige le Groupe Benisti, l’entreprise derrière la marque de vêtements québécoise Point Zéro. C’est aussi ce groupe qui chapeaute Nicole Benisti, une marque qui se spécialise dans la confection et la commercialisation de manteaux d’hiver haut de gamme.

Vendus entre 3000 $ et 4000 $, ces manteaux ne s’adressent qu’à une clientèle aisée. L’entreprise tient des points de vente dans la plupart des grandes capitales du monde, dont les repaires pour ultra-riches que sont Moscou et Kiev, entre autres.

Les riches de Moscou

La Russie compte pour moins de 5 % de l’ensemble de ses ventes. « Mais c’est un grand marché pour le luxe, il est important que nous y soyons. Les riches là-bas, sont très riches. »

D’où l’importance d’y être présent et de s’y faire remarquer. C’est ainsi que Nicole Benisti partage le plancher de Tsum, l’adresse de luxe par excellence à Moscou, aux côtés des Gucci et Prada.

«Les choses vont bien, dit-il. Mais avec ce qui se passe, les problèmes de logistique et d’approvisionnements, les menaces de sanctions commerciales et financières, ça devient compliqué et vraiment incertain. Je peux me tromper, mais on dirait que quelque chose se prépare». Ça pourrait dégénérer, pense-t-il.

Cela fait 5 ans que la montréalaise tente de s’y tailler une place. Un marché difficile à pénétrer, probablement pire que ne l’est la Chine, estime M. Benisti.

Après avoir tant investi dans ce pays, il ne compte pas le quitter pour autant. Mais ce n’est pas facile tous les jours, admet-il. Particulièrement ces jours-ci.

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