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Ukraine: la Pologne demande des avions à Ottawa

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La Pologne demande des avions pour évacuer les réfugiés ukrainiens vers le Canada.

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«C’est le nœud de la négociation, a dit le président polonais Andrzej Duda, en marge d’une conférence de presse à Varsovie. Qui va donner des avions pour qu’ils aillent au Canada?»

M. Duda a déclaré que Justin Trudeau lui avait indiqué être prêt à accueillir des réfugiés, en particulier ceux qui ont de la famille chez nous.

Toutefois, déplacer ces gens semble être un casse-tête logistique et administratif.

En plus des avions, M. Duda plaide pour que le Canada simplifie ses procédures afin d’accélérer la délivrance de visas.

Le président polonais a souligné que Justin Trudeau avait été le premier à lui tendre la main, deux jours avant l’invasion de l’Ukraine, pour l’aider à faire face à l’afflux de réfugiés.      

  • Écoutez Philippe-Vincent Foisy et Antoine Robitaille au micro de Benoît Dutrizac, sur QUB radio:   

 

Plus de deux millions de personnes ont fui l’Ukraine en seulement deux semaines de conflit. La moitié ont abouti en Pologne et leur nombre ne fait que gonfler. Les Polonais s’attendent maintenant à en recevoir cinq millions.

«On s’en sort encore, mais, comme président de ce pays, j’ai peur que, dans quelques jours, nous ayons un véritable problème, et, à ce moment, l’aide du Canada et du monde entier sera nécessaire», a déclaré M. Duda en marge d’une conférence de presse à Varsovie.

Selon Christopher Sands, directeur de l’Institut du Canada au Wilson Center à Washington, l’aide aux réfugiés est un domaine dans lequel le Canada peut faire une réelle différence dans cette guerre, puisqu’il a des capacités militaires limitées.

«Le Canada doit trouver une niche dans laquelle il peut atteindre l’excellence, et aider à la réinstallation des réfugiés est un domaine où il a une expertise reconnue», a-t-il dit hier lors d’une conférence à Ottawa, qualifiant cette crise de «réelle opportunité» pour le Canada.

Mais pour le moment, les réfugiés se heurtent à des portes d’ambassades closes, comme l'a constaté Le Journal à Berlin hier.

Justin Trudeau et le président polonais Andrzej Duda
AFP
Justin Trudeau et le président polonais Andrzej Duda

 

Ottawa sort le chéquier

Ne répondant pas directement aux demandes de la Pologne, Justin Trudeau a annoncé ce matin un investissement de 117 millions de dollars pour mettre en œuvre les mesures d’immigration créées spécialement pour accueillir les réfugiés ukrainiens qui fuient la guerre dans leur pays.

Ce montant vise notamment à accélérer le traitement des demandes d’immigration et à «alléger le fardeau de la Pologne et des pays voisins, qui en font tellement dans ce conflit», a dit M. Trudeau, aux côtés de son homologue polonais Andrzej Duda.

Une part de l’enveloppe aidera à fournir un soutien aux réfugiés après leur arrivée au Canada.

«On est en train de faire tout ce qu’on peut le plus rapidement possible pour ramener le plus grand nombre de gens possible dans un bref délai», a assuré le premier ministre. 

  • Écoutez l’entrevue de Selma Mezdaoui, travailleuse communautaire au Collectif Bienvenue  

Parallèlement, le gouvernement fait passer de 10 millions à 30 millions de dollars le montant total qu’il est prêt à égaler en dons à la Croix-Rouge canadienne pour soutenir les efforts de secours immédiats et continus, alors que les craintes de crise humanitaire grandissent d’heure en heure.

«L’insensibilité de Poutine à la vie humaine est absolument inacceptable. Il est très clair maintenant qu’il a fait le choix de viser des civils», a lancé Justin Trudeau.

Il a aussi promis que d’autres sanctions devraient bientôt tomber contre des entités russes liées à Vladimir Poutine et à l’invasion de l’Ukraine.

Justin Trudeau estime que «ce voyage en Europe a été important non seulement pour l’unité des partenaires, mais pour les actions concrètes qu’on continue de prendre, que ce soit des sanctions, que ce soit de l’action militaire au sein de l’OTAN ou que ce soit au niveau de l’aide humanitaire pour aider le peuple ukrainien».

La tournée européenne du premier ministre, qui a commencé par un passage à Londres en début de semaine, l’a notamment conduit en Lettonie, où se trouvent des troupes canadiennes, ainsi qu’en Allemagne.

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