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Guerre en Ukraine: Zelensky essuie un nouveau refus

Le président ukrainien ne pourra compter sur une zone d’exclusion aérienne, mais il recevra de l’aide militaire

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Pendant que les bombardements russes continuaient de tuer des civils dans son pays, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a encaissé mercredi un nouveau refus d’obtenir une zone d’exclusion aérienne après un émouvant plaidoyer devant le Congrès américain.

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« Vous êtes le leader d’une nation, de votre grande nation. Je souhaite que vous soyez le leader du monde. Être le leader du monde, c’est être le leader de la paix », a-t-il martelé d’un ton grave, vêtu d’un chandail kaki, lors d’une allocution vidéo devant des élus des États-Unis. 

Le leader ukrainien s’exprimait pour la première fois devant le Congrès américain, après une initiative similaire devant les parlements britannique et canadien.

Il a interpellé directement le président Joe Biden, l’exhortant à imposer de toute urgence une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine.

L’ancien acteur a aussi imploré les États-Unis et leurs alliés occidentaux à en faire davantage pour sauver son pays face à l’invasion russe.

Dans l’espoir de donner un électrochoc aux élus, M. Zelensky a fait référence à des symboles forts comme il l’avait fait mardi avec Ottawa.

« Souvenez-vous de Pearl Harbor, ce terrible matin du 7 décembre 1941, quand votre ciel était assombri par les avions qui vous attaquaient », a ajouté le politicien de 44 ans dans son allocution empreinte de passion. Souvenez-vous du 11 septembre, ce terrible jour de 2001. »

Vidéo troublante

Dans cet extrait de la vidéo présentée par le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky au Congrès américain, mercredi, on voit un soldat du pays européen parler à un enfant qui  pleure durant l’invasion russe.
Photo AFP
Dans cet extrait de la vidéo présentée par le président de l’Ukraine Volodymyr Zelensky au Congrès américain, mercredi, on voit un soldat du pays européen parler à un enfant qui pleure durant l’invasion russe.

Évoquant le sort des « plus de 100 enfants » ukrainiens morts depuis le début de l’invasion le 24 février, le dirigeant a réitéré « la nécessité de protéger notre ciel ».

« Je ne vois pas le sens de la vie si elle ne peut pas arrêter la mort, a-t-il dit. Est-ce trop demander, de créer une zone d’exclusion aérienne au-dessus de l’Ukraine, pour sauver des gens ? »

Une vidéo d’une durée d’environ trois minutes des ravages causées à son pays a également été présentée aux élus sur un grand écran flanqué de drapeaux américains. 

On y voyait une Ukraine auparavant radieuse qui est désormais le théâtre d’explosions, de rues comptant des civils morts et d’enfants traumatisés, en pleurs.

Devant ces images troublantes, un silence total régnait dans l’enceinte. De nombreux politiciens américains affichaient des visages pris de stupeur. Ce fut notamment le cas de Stephanie Murphy qui a caché son visage, prise par l’émotion. Sa famille a fui le régime communiste vietnamien en 1979, selon le quotidien Washington Post

Des élues des États-Unis présentes dans un auditorium à Washington ont été touchées et ébranlées par ces images troublantes.
Photo AFP
Des élues des États-Unis présentes dans un auditorium à Washington ont été touchées et ébranlées par ces images troublantes.

M. Zelensky a finalement eu droit à une ovation debout de la part de l’ensemble des élus du Congrès.

800 millions $

Dans la foulée de cet appel à l’aide, M. Biden a autorisé l’envoi de 800 millions $ US (1,02 milliard $ canadiens) d’aide militaire supplémentaire à l’Ukraine, soit une enveloppe d’un milliard de dollars américains (1,27 G$ CAD) en une semaine.

Il n’a toutefois pas accédé à la demande du chef d’État ukrainien de mettre en place une zone d’exclusion aérienne au-dessus du pays européen. Cela entraînerait une confrontation directe avec Moscou et une « Troisième Guerre mondiale », croit le démocrate.

Les États-Unis vont néanmoins permettre à l’Ukraine de se procurer des systèmes de défense antiaérienne « à plus longue portée ». 

Son armée va notamment recevoir 800 systèmes de défense antiaérienne, 9000 systèmes antichars, environ 7000 armes légères et 20 millions de munitions.

– Avec Laurent Lavoie, Le Journal de Montréal

  • Écoutez la rencontre entre Philippe-Vincent Foisy et Antoine Robitaille au micro de Benoit Dutrizac sur QUB Radio :   

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