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Violence conjugale: des ressources demandées pour les hommes

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Un homme de la Mauricie qui a commis un geste violent envers son ex-conjointe veut changer les choses et presse le gouvernement d’en faire davantage pour éviter d’autres drames, notamment avec la création de groupes d’entraide pour les hommes.

Son histoire remonte pourtant à plus d’une dizaine d’années. Rien ne laissait présager un drame lorsque cet homme se sépare de sa conjointe. La situation a cependant dégénéré après une escalade de violence verbale.

Profondément touché par la vague de féminicides des derniers mois, l’homme implore le gouvernement d’en faire plus. Il propose notamment l’ajout de groupes d’entraide pour hommes, mais aussi un service téléphonique, disponible en tout temps, dédié aux hommes en détresse.

Après une longue introspection, il ne cache pas que le drame aurait pu être évité si des ressources avaient été disponibles le soir de ces gestes.

«Je me souviens encore, j’étais sur mon ordinateur et j’ai demandé de l’aide. Je suis tombé sur une boîte vocale, je suis devenu encore plus frustré. Ce qui me fait mal, encore aujourd’hui, c’est que la situation n’a pas évolué depuis, les ressources sont insuffisantes», a confié l’homme.

Il a d’ailleurs communiqué avec le gouvernement pour lui faire part de ses impressions.

Un mandat de consultation avait alors été confié au député de Chauveau, Sylvain Lévesque. Il a rencontré des organismes qui viennent en aide aux hommes, des services de police, des centres de crise, des intervenants judiciaires, des chercheurs, mais aussi des utilisateurs de services pour hommes.

Le politicien, qui est aussi whip adjoint du gouvernement, a présenté son rapport au comité ministériel en décembre dernier. Il servira de base pour des décisions à venir.

Dans la communauté, les ressources qui viennent en aide aux conjoints ayant un comportement violent sont fortement sollicitées.

«Il y a des discussions avec notre association provinciale au sujet de la ligne téléphonique. C’est un désir de beaucoup d’organismes pour hommes d’offrir ce service d’écoute, mais cela nécessitera des ressources financières et humaines», a précisé Claudia Champagne, directrice de L’Accord Mauricie, qui intervient auprès de 300 hommes par année.

En cas de situation de crise, les personnes en détresse peuvent communiquer avec la ligne 811, a rappelé le psychologue Paul Langevin.

Lorsque la tension verbale entre deux individus augmente, il a également recommandé d’essayer de prendre un peu de recul et de sortir prendre l’air. Il a aussi rappelé aux conjoints et conjointes victimes de violence verbale ou physique de quitter rapidement les lieux.

En 2019, 4,2% des femmes ont subi de la violence conjugale, comparativement à 2,7% chez les hommes, ce qui représente environ 432 000 femmes et 279 000 hommes à l’échelle du Canada, selon l’Enquête sociale générale (ESG) sur la sécurité des Canadiens.

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