Charest quittera le CA du Canadien National
Le candidat à la chefferie du PCC a prévenu l’entreprise
Le passage de l’ancien premier ministre du Québec Jean Charest au Canadien National (CN) aura été de courte durée.
Celui qui avait été nommé au conseil d’administration en janvier dernier est maintenant sur les rangs pour devenir le prochain chef du Parti conservateur du Canada (PCC). Il est, selon les sondages, présentement loin derrière le favori de la course, Pierre Poilievre.
« Monsieur Charest a effectivement informé le conseil d’administration de son intention de quitter ses fonctions auprès de celui-ci à compter du 31 mars 2022 », a écrit Mathieu Gaudreault, porte-parole de l’entreprise ferroviaire.
Sa nomination était survenue au même moment que l’annonce d’une nouvelle dirigeante, Tracy Robinson, une unilingue anglophone. M. Charest aurait été le seul francophone à siéger au sein du conseil d’administration.
En quittant le conseil, M. Charest renonce du même coup aux généreux émoluments du conseil d’administration.
Selon la circulaire de 2020, les membres du CA touchent entre 381 000 $ et 407 000 $, ce qui est davantage que le salaire du premier ministre du Canada, Justin Trudeau, qui est d’environ 370 000 $ annuellement.
Plus de transparence
Cette annonce survient au moment où les voix s’élèvent afin d’obtenir davantage de transparence de la part de M. Charest sur ses mandats passés, notamment son contrat avec le fabricant Huawei, au cœur du froid diplomatique entre le Canada et la Chine.
Hier, l’ancien premier ministre a affirmé qu’il n’hésiterait pas à bannir la controversée entreprise chinoise du réseau 5G.
« Un futur gouvernement dirigé par M. Charest défendra la position du Parti conservateur du Canada, qui propose de bannir Huawei de toute implication relative au déploiement et à l’exploitation d’un réseau 5G », a-t-on écrit au Journal.
Questionné à nouveau par Le Journal hier, l’employeur de M. Charest, le cabinet d’avocats McCarthy Tétrault, n’a toujours pas répondu à nos questions.