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«Je reviens parce que le Canada est profondément divisé», lance Charest à Laval



C’est devant plus de 500 personnes dans une salle bondée à Laval que Jean Charest a officiellement lancé sa campagne québécoise, jeudi, avec un discours enflammé lors duquel il s’est présenté comme le candidat de l’unité du Parti conservateur et du Canada.

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«Je reviens parce que le Canada est profondément divisé», a lancé l’ancien premier ministre du Québec, qui avait quitté la politique en 2012 après une défaite électorale.

M. Charest, qui a fait ses premiers pas sur la scène fédérale à la fin des années 80 au sein du gouvernement de Brian Mulroney, est revenu sur son engagement avec la campagne du Non lors du référendum de 1995 et sur son travail comme chef de «la seule coalition de fédéralistes»: le Parti libéral du Québec.

Or cette fois-ci, ce n’est pas les Québécois qui manquent d’amour, mais les Albertains, qui «souffrent», «se sentent rejetés» et «mis à l’écart».

«Je suis allé en Alberta pour leur faire le message suivant», a-t-il poursuivi. «Je veux être le chef du Parti conservateur du Canada pour que vous puissiez revenir dans le giron canadien avec honneur, enthousiasme, comme on a déjà dit. Qu’on puisse être à la même table.»

Le message d’unité, ponctué d’applaudissements nourris, est au cœur de la campagne de Jean Charest, baptisée «Bâti pour gagner».

Malgré ses ambitions d’exporter plus de pétrole et de gaz en direction de l’Europe, Jean Charest a indiqué en scrum qu’il «n’imposera pas de pipeline».

«Les projets, d’abord, seront jugés au mérite et avec les exigences des évaluations environnementales, l’acceptabilité sociale. Mais comme point de départ, il faudrait un gouvernement qui dit «nous, c’est souhaitable qu’on ait la capacité d’exporter nos ressources vers des marchés autres que celui des États-Unis»», a-t-il répondu lors d’un scrum après le débat.

Comme en Alberta, M. Charest a louangé le travail de l’ancien premier ministre Stephen Harper, grâce à qui «nous avions une économie en bonne santé et des finances publiques qui étaient en ordre».

Présentant le Parti conservateur comme «le parti de l’économie», l’ancien premier ministre du Québec a voulu marquer contraste avec le programme de Justin Trudeau... qu’il a confondu avec Pierre Trudeau un bref moment.

«Dans la famille Trudeau, c’est de père en fils, dépenser», a-t-il raillé.

M. Charest a été introduit entre autres par le député conservateur Alain Rayes et par la commentatrice et consultante Tasha Kheiriddin, qui était elle-même pressentie comme une de ses rivales potentielles avant de se rallier à son équipe.

L’événement de jeudi soir à Laval sera suivi d’un deuxième rallye à Québec vendredi et d’un troisième, samedi, à Sherbrooke, sa ville de naissance.

Le prochain chef des conservateurs sera élu le 10 septembre prochain. Pour l’instant, le député Pierre Poilièvre détient une solide avance dans les sondages auprès de la base du Parti conservateur.

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