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Gabriel Hudon, l’un des fondateurs du FLQ, est mort

Gabriel Hudon, l’un des fondateurs du FLQ, est mort
Daniel Mallard/JOURNAL DE QUEBEC

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Gabriel Hudon, l’un des trois fondateurs du Front de libération du Québec (FLQ), est mort dans la nuit de vendredi à samedi, à l’âge de 80 ans. 

Sa mort a été confirmée par son ex-conjointe, Hélène Descheneaux, avec qui il vivait depuis une dizaine d’années dans une maison de campagne de Montebello, en Outaouais.

«Il n’était pas bien, il était à l’hôpital depuis le matin de Noël», a-t-elle déclaré à l’Agence QMI, lundi, sans vouloir s’avancer sur la maladie qui accablait Gabriel Hudon.

Sa mort laisse également dans le deuil sa fille ainsi que son frère.

Socialiste et indépendantiste     

Fils de débardeur, Gabriel Hudon quitte l’école à 17 ans pour travailler comme dessinateur industriel dans l'usine de fabrication de pièces d’avion de Jarry Hydraulique, à Montréal, où il s’intéresse au mouvement syndicaliste.

Dans la foulée, il devient militant au sein du Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) en 1962, avant de fonder, quelques mois plus tard en février 1963, le Front de libération du Québec (FLQ) avec deux autres militants du RIN, Georges Schoeters (33 ans) et Raymond Villeneuve (19 ans).

«À eux trois, ils ont fondé ce mouvement, et ça a été la première vague de bombes du FLQ, ça a commencé en mars 1963 jusqu’en juin 1963 où la police a arrêté une trentaine de personnes», a raconté à l’Agence QMI Louis Fournier, auteur du livre FLQ: Histoire d'un mouvement clandestin.

«Et ce n’était que le premier de nombreux réseaux du FLQ. Il y a au moins une douzaine de réseaux du FLQ jusqu’en 1972. C’est un groupe qui a eu, en 10 ans, des centaines de membres. Beaucoup ont été arrêtés, emprisonnés. Ils ont fait au-delà de 300 attentats à la bombe. Au total, il y a eu 10 morts, dont des militants du FLQ», a rappelé M. Fournier.

L’histoire du FLQ, qui a eu recours à la violence pour réaliser son idéal d’indépendance du Québec, a aussi été marquée par deux kidnappings politiques – les premiers en Amérique du Nord –, ce qui avait mené à la crise d’Octobre et à l’application de la Loi sur les mesures de guerre dans la province.

Le diplomate britannique James Cross, enlevé par le FLQ en octobre 1970, avait été libéré deux mois plus tard, tandis que le ministre et député Pierre Laporte a été tué.

Pour sa part, Gabriel Hudon avait été condamné à 12 ans de prison en 1963, à la suite de la mort d’un veilleur de nuit, Wilfred O’Neil, lors d’un attentat à la bombe au Centre de recrutement de l’armée canadienne de Montréal. Il avait finalement été libéré en 1967.

Georges Schoeters, de son côté, avait été condamné à 10 ans de prison et expulsé vers la Belgique en septembre 1967. Il est décédé en 1994.

Raymond Villeneuve, qui avait aussi été condamné à 12 ans d'emprisonnement, est encore en vie.

«On n'avait plus de contact depuis très longtemps. J'étais pas au courant de ce qu’il lui arrivait», a dit M. Villeneuve à l’Agence QMI après avoir appris le décès de Gabriel Hudon.

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