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Sam Cyr: Quand l’humour se fait libérateur

Sam Cyr
Photo Chantal Poirier

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Quelques jours à peine après avoir gagné le premier Olivier de sa carrière, Sam Cyr avait déjà un désir bien précis : « J’en veux un deuxième ! » s’exclame l’humoriste dans un éclat de rire. Et avec une deuxième saison de son balado en chantier, une tournée de spectacles, un premier roman et des projets plein la tête, ce ne sont pas les moyens pour y arriver qui manquent. 

Dire que le printemps de Sam Cyr est bien chargé tiendrait probablement de l’euphémisme. L’humoriste en est bien conscient. Mais même s’il atteste n’avoir jamais connu un rythme de vie « aussi effréné », il refuse du même souffle de se « plaindre la bouche pleine ». 

« C’est vrai que ce sont beaucoup de projets en même temps. Mais tout ça s’enchaîne super bien. Et j’ai pu profiter de la grosse accalmie provoquée par la pandémie pour avancer tout ça », explique-t-il, en entretien au Journal

Métro, balado, dodo

En effet, c’est en plein cœur de la pandémie ayant paralysé la planète entière qu’est né Tout le monde s’haït, le balado qu’il anime avec sa meilleure amie, l’humoriste Marylène Gendron. C’est également ce projet qui leur a tous deux permis de mettre la main sur leur toute première statuette dorée au gala Les Olivier, le mois dernier. 

La prémisse ? Les défauts, complexes et travers des animateurs et de leurs invités sont à chaque épisode disséqués et exorcisés en ondes. 

Sam Cyr avoue avoir lui-même été surpris de constater l’ouverture des Rachid Badouri, Anne-Élisabeth Bossé, Mike Ward et autres Mélanie Couture qui ont tous accepté l’invitation à se confier sur ces petites imperfections qui les embêtent. Car s’il y a un sujet qui est bien souvent tu au nom de la bienséance et de cette volonté d’entretenir un semblant de perfection, aussi illusoire soit-elle, c’est bien celui de nos défauts. 

« Je pense qu’il y a quelque chose de thérapeutique dans tout ça. Des défauts, des complexes, on en a tous. Mais ce n’est pas quelque chose qui est mis de l’avant quand on voit ces gens-là à la télévision ou dans les magazines. Ça fait du bien d’en parler et de voir que, dans le fond, personne n’est parfait ! » dit Sam Cyr. 

Un premier roman

Sam Cyr n’est lui-même pas étranger à ce concept d’exposer au grand jour les côtés disons, moins glamour, de sa personne et de son existence. Non seulement il aborde avec une candeur désarmante sa maladresse sur scène, mais il a levé le voile sur un pan entier de sa vie – sa vingtaine – dans un tout premier roman, lancé il y a quelques jours : Lamentable

Et pourquoi ce titre ? La réponse vient sans détour. 

« C’est pas mal le qualificatif qui définit le mieux ma vie sexuelle pendant ma vingtaine », lance-t-il en riant. 

« J’ai toujours ressenti que j’avais eu une vingtaine décevante et ça me gênait d’en parler. Mais je me disais que je pourrais, quand j’aurais 40 ans, écrire sur cette décennie de merde. Finalement, la pandémie est arrivée et je me cherchais des projets. Ça a été très libérateur », poursuit-il. 

Pour ceux qui voudraient apprendre à connaître encore davantage l’univers de Sam Cyr, l’humoriste se promène présentement à travers la province avec son spectacle Endoudouné. S’il hésite à utiliser le terme « premier one-man show » – il préfère évoquer un best-of du matériel présenté ici et là au cours des dernières années –, il espère présenter une tournée en bonne et due forme, quelque part en 2023. 


Le roman Lamentable est présentement sur le marché. Sam Cyr sera en spectacle au Lion d’Or de Montréal le 7 avril et au Petit Champlain de Québec le 3 mai.

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