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Le projet de ligne téléphonique dédiée à l’hésitation vaccinale abandonné

Le projet de ligne téléphonique dédiée à l’hésitation vaccinale abandonné
Photo Agence QMI, Joël Lemay


La ligne téléphonique dédiée à l’hésitation vaccinale promise par le ministre Carmant en janvier n’a jamais vu le jour, Québec ayant réalisé après l’annonce qu’une autre ligne faisait déjà le boulot.

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Il s’agit d’un exemple de plus où un gouvernement se retrouve à « dire ce qui devrait être fait sans forcément le faire », analyse André-Pierre Contandriopoulos, professeur émérite à l’École de santé publique de l’Université de Montréal. 

En janvier dernier, le ministre Lionel Carmant a annoncé qu’une ligne téléphonique serait mise sur pied pour les gens qui hésitent à se faire vacciner afin qu’ils puissent discuter avec un professionnel de la santé. 

Toujours rien

Deux mois plus tard, Le Journal a contacté le ministère de la Santé pour savoir où en était la création de cette ligne téléphonique. 

Le ministère nous a d’abord dirigés vers le CIUSSS du Centre-Sud-de-l’Île-de-Montréal, qui avait déjà une telle ligne avant l’annonce, mais qui n’a jamais reçu le mandat de répondre aux questions de toutes les personnes hésitantes de la province. 

En fait, la ligne provinciale n’a jamais vu le jour, explique par courriel Marie Barrette, attachée de presse au cabinet du ministre Carmant.  

Québec a en effet réalisé après l’annonce que la ligne 1 877 644-4545, utilisée depuis le début de la pandémie, servait déjà à répondre aux questions sur la vaccination. 

« Après quelques réunions avec l’équipe de M. Daniel Paré, responsable de la vaccination, il a été constaté que la ligne 1 877 pouvait aussi bien convenir. »

Grande réforme

Ce petit cafouillage fait sourciller M. Contandriopoulos. « Est-ce qu’on est sûr que ça ne va pas s’appliquer à la réforme plus large » annoncée cette semaine par le ministre Christian Dubé ?

Il doute qu’une ligne téléphonique impersonnelle soit la meilleure manière de joindre les indécis un an après le début de la campagne de vaccination. 

« Il faut adapter le médium à qui on veut rejoindre », explique Mylaine Breton, professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Sherbrooke. 

Par exemple, la ligne aurait-elle été multilingue pour joindre les personnes immigrantes qu’on n’a pas su joindre autrement ? Il est parfois plus judicieux d’aller vers ces communautés plutôt que d’attendre leur appel, suggère-t-elle. 

C’est d’ailleurs ce que plusieurs équipes régionales ont choisi de faire, indique Mme Barrette. « C’était souvent l’établissement lui-même qui initiait les appels pour rejoindre les clientèles visées. »

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