Etalex veut grandir et vise le marché américain
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Metro, Sobeys, Société des alcools du Québec, Couche-Tard, Lowe’s, le carnet de clients d’Etalex a de quoi faire rougir ses compétiteurs. L’entreprise d’ici injectera 16 millions $ dans ses installations pour appuyer ses projets de croissance à travers le Canada anglais et les États-Unis.
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Etalex, c’est un peu comme l’habilleur des petits et des géants dans le commerce de détail et dans le secteur industriel. Cette compagnie se spécialise dans la fabrication d’étagères commerciales et de système d’entreposage.
«Depuis cinq ans, nous avons doublé notre chiffre d’affaires, car le prix de l’acier a monté et nous connaissons également un succès dans le secteur de la fabrication de tablettes», a indiqué au Journal le président, Jean Piuze.
«On fait plusieurs pharmacies, dont Jean Coutu, où nous avons fait 100 % des magasins au niveau ébénisterie [...] Nous sommes aussi dans les quincailleries et les épiceries», a poursuivi l’homme d’affaires.
À l’ère où les centres de distribution et les entrepôts poussent comme des champignons en raison notamment du commerce en ligne et des défis d’approvisionnement, le téléphone ne dérougit pas chez Etalex, si bien que la direction souhaite prendre encore du poids pour répondre à la demande.
«Pour les centres de distribution, nous sommes probablement le plus gros joueur au Québec. Nous habillons aussi la SAQ», a répondu M. Piuze.
D’ici 2025, la compagnie pancanadienne espère faire encore grossir d’au moins 30 % son chiffre d’affaires pour atteindre 200 millions $. Pour y parvenir, le pays de l’Oncle Sam est notamment sur son tableau de chasse.
La direction n’écarte d’ailleurs pas la possibilité d’avoir un jour un pied-à-terre du côté des États-Unis.
Défis de main-d’œuvre
Pour l’instant, toute la production se fait au Québec. Le marché québécois représente 50 % des ventes du groupe. Le reste des revenus provient principalement des autres provinces canadiennes.
«La demande est très forte du côté des États-Unis. Nous sommes passés en un an de 2 % de nos ventes à environ 10 % pour ce marché», a confié M. Piuze.
«On investit pour ça», a poursuivi le président, qui doit également composer avec les hausses du prix de l’acier des derniers mois.
Les défis de main-d’œuvre pourraient toutefois venir ralentir certains projets de croissance. C’est pourquoi la direction mise sur le recrutement à l’international et les robots dans ses usines pour assurer sa production. Elle prévoit pouvoir compter sur une soixantaine de robots d’ici le début 2023.
Des 16 millions $ en investissement, 7 millions $ serviront pour doubler la production de tablettes destinées aux marchés des épiceries, animaleries, pharmacies et quincailleries, entre autres. Un nouveau local de 120 000 pieds carrés vient également d’être loué pour appuyer la croissance.
Agrandissement d’une usine
La direction prévoit aussi mettre 9 millions $ pour agrandir son usine dédiée à la construction de systèmes d’entreposage à Saint-Bruno-de-Montarville.
L’entreprise de 480 salariés, anciennement Groupe SJM, est en fait le regroupement de trois sociétés manufacturières québécoises, soit Équipement Boni, Etalex et Forma Fil.
Depuis 2019, l’actionnaire majoritaire est Desjardins Capital. Les autres propriétaires sont des employés et des membres de la famille Majeau.
Comme projet au cours des dernières années, Etalex a notamment participé à l’aménagement du centre de préparation de commandes de WIPTEC, à Longueuil, et du centre de distribution de Jean Coutu, à Varennes.
Etalex
- 150 millions $ de chiffres d’affaires en 2022
- 480 travailleurs
- 3 usines
- Alliance de trois entreprises : Équipement Boni, Forma Fil et Etalex
- Des bureaux au Québec, Toronto et Calgary
- Achète 30 000 tonnes d’acier par année