La belle histoire
Beaudry

Bonne nuit Tampa, bon matin Montréal ! Cole Caufield aurait pu en rajouter parce qu’il est en train d’éveiller une superbe histoire d’amour avec les partisans du Canadien.
Oui, il est tout petit, mais il est vraiment bon, spectaculaire et sympathique. C’est rafraîchissant de voir sa vitesse, sa façon de se découvrir, la qualité de ses passes et son ingéniosité. Il faisait sourciller à cause de sa taille, mais il a vite fermé le clapet aux dénigreurs.
Maintenant, on lui prédit des saisons de 40 buts et il est déjà un rouage clé dans l’attaque qui se renouvelle à Montréal. Son sens du spectacle est fascinant et tous ses buts soulèvent la foule. Un intéressant phénomène. Il a une jolie figure d’ado, il est charmant et il a un sourire contagieux. Une belle personne.
HARMONIE
Ça sent l’harmonie, la complicité, la connivence avec Nick Suzuki, son futur probable capitaine, ainsi qu’avec son entraîneur, qui l’a drôlement replacé sur le chemin du succès. Une belle histoire, c’est très beau à voir.
Des personnalités avenantes, affables et aimables, amenez-en parce qu’on n’a pas toujours été gâté à Montréal. De Carey Price à Max Pacioretty, en passant par Shea Weber ou Andrei Markov, on ne peut pas dire que Montréal a été séduit ou magnétisé par le tempérament de ses vedettes du hockey.
Que ce soit Gionta, Koivu, Plekanec ou Galchenyuk, la relation a longtemps été froide, distante, et même plate. On était assez loin d’un Mario Tremblay, d’un Guy Lafleur, d’un Larry Robinson ou un Gary Carter de l’époque.
ET PK ?
La bouille la plus amicale des dernières années a certes été celle de PK Subban, et on a trouvé le moyen de le mettre dehors, et ailleurs dans la ligue, on a trouvé le moyen de l’étouffer.
Ici, il venait de donner 10 millions $ à un hôpital, il faisait vibrer la ville, mais c’était trop. Des faces de carême ne pouvaient plus l’endurer malgré son talent, son trophée Norris, son enthousiasme, son dynamisme. Dehors !
Doit-on dire à Cole Caufield de ne pas trop rire, pas trop se réjouir ? Cole est-il capable d’apprendre le français ? Ce serait bien.
Voilà un endroit, un aspect où la nouvelle organisation a la chance d’installer une philosophie réellement adaptée à son marché.
S’il est vrai que le public de Montréal est le meilleur de la planète hockey, il faut lui redonner. À Montréal, c’est différent. Oui, il faut être bon sur la glace, bon dans la chambre, mais bon avec les partisans aussi.
Être chaleureux, convivial et généreux, ça ne fait de mal à personne. Au Québec, quand on aime, il faut que ça paraisse. Entre Caufield et Montréal, ça commence à paraître.
En passant, cette semaine quand le Canadien est allé jouer à Jersey, je regardais PK Subban, trop pondéré, même discret. On aurait dit un gars en pénitence. Et si on ne l’avait pas échangé...
De l’enclave
- Jamais, mais au grand jamais Yvan Cournoyer ne fait ses 78 ans. Volontairement, il vient de perdre une dizaine de kilos. On dirait qu’il se prépare pour le camp d’entraînement de l’automne.
- Après plus de 3000 matches en 35 ans au sein de l’organisation du Canadien, le célèbre préposé à l’équipement Pierre Gervais prendra sa retraite à la fin de la saison. Toutefois, il resterait tout de même dans l’entourage de l’équipe. Grand et fin dégustateur de vin, le Pete.
- Aussi dans une forme resplendissante, l’ancien champion du monde Éric Lucas a décidé de ne pas conduire de camion pendant l’hiver. Heureux comme un roi, à Magog.
- Repêchage de 2003, Anaheim avait choisi Ryan Getzlaf au 19e rang. Avant, au 10e rang, Montréal avait sélectionné Sergei Kostitsyne. Cette année-là, Patrice Bergeron a été appelé au 45e rang par vous savez qui.
- Notez. C’est le samedi 23 avril qu’aura lieu sur internet la grande finale de la Tournée de Films Chasse Pêche de Daniel Gilbert et son équipe. Une belle soirée de films visionnés dans votre salon et 40 000 $ en prix.
- Il faut aller sur le site The Players tribune et lire le texte écrit par Mike Bossy en 2017.
- Samuel Poulin, le fils de Patrick, va très bien dans le club-école des Pinguouins à Wilkes-Barre. Ailier droit comme son papa qui va le voir jouer aux trois semaines, environ.
- Qui gagnera le championnat des circuits dans le baseball majeur, cette année ? Eh oui, encore un p’tit gars de Montréal. Vladimir Guerrero (vous le saviez ?) est un Montréalais de naissance. Go Vlad !
- Cameron Smith peut faire des doubles bogueys comme vous et moi, mais il peut aussi faire huit oiselets dans une ronde. Il est au Masters, pas nous.
- Onzième année de suite sans mettre les pieds dans les séries pour les Sabres de Buffalo. Y a toujours pire.
- Faisant 6 pi 5 po et 237 livres, Justin Vaive est le fils de l’ex-joueur Rick Vaive, mais il n’aura jamais réussi à disputer un seul match dans la LNH. Il avait été repêché par Anaheim. Il a maintenant 32 ans et évolue à Cincinnati dans la East Coast.