Des infections à la hausse avant le congé pascal
La COVID-19 aurait infecté jusqu’à 415 000 Québécois cette semaine
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Jusqu’à 60 000 Québécois par jour ont contracté la COVID la semaine dernière selon certaines estimations, un chiffre appelé à fluctuer selon le comportement des Québécois à Pâques.
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Une étude du CIRANO, un centre de recherche intergouvernemental, évalue qu’entre 205 000 et 415 000 personnes ont attrapé le virus dans la dernière semaine au Québec.
Il s’agit d’une hausse de 52 % par rapport aux sept jours précédents, selon l’une des méthodes d’échantillonnage utilisées.
« C’est toujours très difficile de dire si ces hausses sont causées par un variant plus virulent, le relâchement des mesures ou encore la diminution de l’efficacité de la troisième dose », précise Ingrid Peignier, coauteure de l’étude.
Les chercheurs estiment néanmoins que 7,3 % de la population québécoise était en isolement lors de cette période.
Par ailleurs, des experts prévoient que le nombre d’infections pourrait augmenter avec le long week-end de Pâques, comme lors d’autres festivités.
Prudence à Pâques
Pour la première fois en deux ans de pandémie, la Santé publique n’a pas dicté de limites quant au nombre d’invités pour le brunch pascal.
« Sauf que la COVID n’a pas disparu. Il faut s’assurer de mettre le plus de barrières entre elle et nous », prévient le virologue à la retraite Jacques Lapierre.
« Il y a une telle lassitude pandémique que je crains que les gens ne respectent pas les consignes de s’isoler au moindre symptôme ou pendant 10 jours lorsqu’ils contractent le virus », s’inquiète Roxane Borgès Da Silva, professeure à l’École de santé publique de l’Université de Montréal.
Le microbiologiste Karl Weiss entrevoit toutefois que le plateau d’infections a été atteint ou est sur le point de l’être au Québec.
« La [sixième] vague va se calmer, c’est sûr, Pâques ou pas Pâques », affirme le spécialiste des maladies infectieuses de l’Hôpital général juif de Montréal.
Peu d’impact
Ce dernier rappelle que les chiffres ne sont pas le seul indicateur de l’évolution de la pandémie.
« On parle d’une transmission très élevée, mais qui a globalement peu d’impacts sur le système de santé », nuance-t-il.
Le microbiologiste ajoute que la COVID-19 est un diagnostic secondaire pour environ la moitié des quelque 2100 patients hospitalisés en raison du coronavirus.
– Avec Jérémy Bernier