Un athlète authentique

Une soirée à l’image d’un joueur unique, d’un véritable héros.

Dimanche soir au Centre Bell, les applaudissements nourris et répétés, les cris « Guy ! Guy ! Guy ! » et le fameux « na, na, na » ont ramené les plus vieux dans le passé, dans les années 1970. Et cette soirée a aussi permis aux plus jeunes de mieux saisir ce que représentait Guy Lafleur, qu’il était un personnage que tout le monde avait adopté.

À travers cette marque d’amour, on ne pouvait s’empêcher, avec l’aide de l’écran, de revoir cet irrésistible patineur, cheveux au vent, filant à toute vitesse vers l’ennemi. On se souvient tous avoir été transportés par ce joueur flirtant avec l’excellence.

Chaque fois qu’il touchait à la rondelle, on se levait d’un bond ou encore on se laissait glisser sur le bout de son siège. C’était la magie d’un athlète authentique.

Le Canadien a fait un travail colossal.  

Les décideurs ont permis à tous ceux réunis au Centre Bell ainsi qu’à tous les amateurs de lui manifester leur amour. On lui a dit merci pour tout ce qu’il a accompli, pour toutes les soirées où il réalisait l’impensable.

On lui a dit merci d’avoir respecté la tradition d’une grande organisation.

On a aussi applaudi l’homme.

Toujours près des partisans.

Il était d’une grande générosité. Son statut lui conférait des privilèges, mais Guy Lafleur était demeuré avant tout un homme respectueux, un homme du peuple.

Et aussi, un homme admiré dans bien des autres villes de la Ligue nationale.

Les partisans des Flames de Calgary n’ont pas hésité à rendre hommage à Guy Lafleur, samedi soir, avant le match face aux Canucks de Vancouver. 

« Un cours d’histoire »

Cette cérémonie, avec les coéquipiers de Guy Lafleur derrière le banc de Montréal, a fait réaliser aux plus jeunes patineurs de l’organisation ce que représentait le Canadien auprès de la communauté.

« On vient d’assister à un grand cours d’histoire. On nous a montré ce qu’était pour les gens le Canadien, » a déclaré Martin St-Louis.

Nick Suzuki a bien exprimé ses états d’âme. 

« Cette organisation est la plus prestigieuse de la Ligue nationale et le Canadien tient une place importante auprès des Québécois, la réaction des spectateurs le confirme. »

Guy Lafleur nous quitte au moment où cette organisation, qu’il a si bien servie, avec son incroyable désir d’atteindre les plus hauts sommets, charrié par une grande fierté, amorce une phase importante de son histoire.

La saison prendra fin cette semaine, mais quand le bilan d’une campagne marquée par plusieurs rebondissements sera complété on peut imaginer que les décideurs devront procéder à des changements majeurs.

l’énigme Price

• Patrick Lalime a bien résumé la situation, samedi soir, lors du match entre les Sénateurs et le Canadien sur TVA Sports. 

« Il est évident qu’il [Carey Price] n’est pas confortable. Sur certaines séquences, ses déplacements ne sont pas à point et c’est un signe qu’il est inconfortable. »  

L’analyse de l’ex-gardien tombe à point. On dit qu’il devrait disputer le dernier match de la saison, vendredi, contre les Panthers de la Floride, mais St-Louis n’a aucune garantie que son gardien sera disponible. Le dossier Price va alimenter les discussions pendant plusieurs semaines. Ça n’arrête jamais dans le cas de Price. Il y a toujours une situation qui remet tout en question...

• Cependant, on ne peut contester sa nomination pour le trophée Bill-Masterton, remis annuellement à un joueur qui a démontré beaucoup de courage face à l’adversité.  
• Beau geste également de la part de Brendan Gallagher, invitant ses coéquipiers à se regrouper sur la patinoire et à pointer la bannière de Guy Lafleur.
• Question comme ça : si Shea Weber est toujours le capitaine du Tricolore, où était-il dimanche soir ?