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Fitzgibbon est prêt à financer des logements pour les travailleurs

Des entreprises veulent intégrer des habitations à leurs projets d’investissement

Pierre Fitzgibbon
Capture d’écran, Assemblée nationale Le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, a comparu, hier, en commission parlementaire au sujet de l’économie régionale.

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Alors que le gouvernement Legault a longtemps nié l’existence d’une crise du logement, voilà que le ministre de l’Économie, Pierre Fitzgibbon, se dit prêt à aider les entreprises à financer la construction d’appartements pour leurs travailleurs.

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«Il y a aucun doute que pour des projets structurants de croissance d’entreprises, l’aspect du logement est souvent le point important», a déclaré, hier, M. Fitzgibbon en commission parlementaire. 

«Il y a des dossiers où on présente au ministère de l’Économie un programme d’investissements dans l’entreprise qui va inclure des logements, a-t-il poursuivi. Historiquement, ces dépenses étaient non admissibles parce qu’on ne touchait pas à l’immobilier, mais je peux vous assurer qu’aujourd’hui, comme ministre de l’Économie [...], quand on reçoit des projets [...], je dis aux entrepreneurs “mets le logement dans le projet et on va regarder avec le ministère des Affaires municipales comment on va peut-être se partager ça”.»

Devant de nouvelles données montrant l’aggravation du taux d’inoccupation dans plusieurs régions, la ministre des Affaires municipales et de l’Habitation, Andrée Laforest, a reconnu, la semaine dernière, qu’on pouvait parler de «crise du logement».

Cet hiver, le fabricant d’armoires Cabico de Coaticook a acheté deux résidences pour loger des travailleurs, a mentionné hier le député libéral Marc Tanguay, qui interrogeait Pierre Fitzgibbon dans le cadre de l’étude des crédits.

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Fin des programmes d’aide

Le ministre a par ailleurs confirmé qu’il allait bientôt annoncer la fin des deux principaux programmes d’aide aux entreprises lancés au début de la pandémie, le PACTE et le PAUPME.

Le gouvernement doit également statuer sur les modalités de remboursement des prêts, qui totalisent 1,3 milliard $ jusqu’ici. Pour l’instant, les remboursements doivent débuter le 30 juin et s’étaler sur cinq ans.

«C’est clair qu’il va falloir atténuer le fardeau des liquidités parce que ce serait un peu paradoxal que le gouvernement ait aidé des entreprises et qu’on se ramasse en sortie de crise et qu’on les ferme parce qu’elles ne sont pas capables de repayer leur prêt», a-t-il admis.

À peine 125 des quelque 15 000 entreprises ayant reçu l’aide de l’État ont déclaré faillite, selon le ministre.

Restaurants fermés

M. Tanguay s’est inquiété des entreprises qui ont fermé sans faire faillite, notamment des restaurants.

M. Fitzgibbon a refusé de s’alarmer. Il a soutenu que près de 2300 restaurants n’ont pas renouvelé leur permis au cours de 2021. De son côté, Restaurants Canada estime à 3800 le nombre d’établissements québécois qui ont fermé depuis le début de la pandémie.

«Moi, j’en connais, des restaurateurs qui veulent faire autre chose, a lancé le ministre. Des restaurants, il y en avait 23 000, on est rendus à 21 000. La question, c’est : [est-ce] qu’à un moment donné, il va manquer de restaurants ? [...] L’offre et la demande vont faire en sorte qu’il va y avoir des gens [qui vont ouvrir de nouveaux restaurants].»

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