«Apéro piquant»: sexe, drogue et «fashion show» avec Ève Salvail
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Devenue top-modèle dans les années 1990, «the girl with the dragon tattoo», Ève Salvail était de passage au balado de Richard Martineau et de Sophie Durocher où elle y a fait des révélations surprenantes.
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Dans cet épisode «d’Apéro piquant», elle est notamment revenue sur les côtés sombres de l’industrie de la mode autour de laquelle gravitaient d’odieux personnages comme Harvey Weinstein, qui la considérait comme «one of the boys» et qui lui aurait raconté les abus qu’il commettait sur les femmes qu’il rencontrait dans son bureau et dans les hôtels.
La mannequin, qui dit être «devenue belle du jour au lendemain», s’est livrée en toute humilité au couple d’animateurs, se confiant sur sa consommation d’alcool et de drogue et la toxicité du milieu qui valorisait la tendance de l’«héroïne chic», à cette époque où le grunge et Nirvana était en top de palmarès.
Alors que son métier consistait à vendre son look, il fallait pour survivre dans ce milieu «un ego extraordinaire et beaucoup de drogues», a-t-elle répondu du tac au tac à Richard et Sophie, insistant sur le fait que les moindres défauts corporels étaient soulignés.
L’insécurité des mannequins
Ève Salvail a grandi à Matane, au Bas-Saint-Laurent, avec le sentiment d’être «le vilain petit canard» de son patelin. Au cours de l’épisode, elle a notamment confié s’être toujours sentie différente, voire dérangeante par son excentricité et par le fait qu’elle ne casait pas dans les normes.
«Quand on est jeunes, à l’école, les filles populaires sont celles qui sont les premières à avoir des seins, nous autres [les mannequins] on est souvent “flat” comme une planche. [...] Moi j’étais vraiment très maladroite pis je n’avais pas de seins. Je n’avais pas de hanches et j’avais l’air d’un petit gars, et j’étais trop grande comparé [aux autres]. Les petits gars n’aiment pas ça quand les filles sont plus grandes qu’eux.»
Selon elle, toutes les mannequins, aussi renommées soient-elles, sont confrontées tôt dans leur vie à ce sentiment d’insécurité, pour ces raisons. Timide de nature, c’est pour se protéger qu’elle a adopté son look emblématique: crâne rasé tatoué d’un dragon, qui faisait dire à Jean-Paul Gauthier qu’elle était à la fois «fragile et violente».
«En dedans, je suis un enfant qui a peur de tout. Pour me protéger, je me mets un look extrêmement fort, et ça marche, les gens sont extrêmement intimidés par ça», a-t-elle dit.