Un nouveau laboratoire sur les femmes dans le sport à l’UL
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Un nouveau laboratoire voit le jour à l’Université Laval afin de mieux comprendre et documenter la progression des femmes dans les sports au Québec.
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Cette nouvelle unité de recherche sera dirigée par Guylaine Demers, professeure au département d’éducation physique de l’Université Laval et impliquée à l’échelle internationale au niveau de l’équité dans le sport.
Mme Demers reconnaît qu’il y a eu des progrès à ce chapitre au cours des dernières décennies, mais des barrières demeurent, affirme-t-elle.
«Ça s’est amélioré, les filles peuvent pratiquer pas mal tous les sports. Mais les filles font encore moins de sport et il y a plus de filles qui abandonnent», indique Mme Demers.
Au niveau du leadership, la représentation des femmes demeure encore très faible, ajoute-t-elle. Dans les fédérations sportives québécoises, 33 % des postes de direction sont occupés par des femmes, alors qu’elles ne sont que 19 % dans les postes de présidence ou dans les rangs des entraîneurs-chefs.
«Notre rôle, c’est de comprendre qu’est-ce qu’on peut faire pour que ces chiffres-là bougent», lance-t-elle. Le laboratoire s’intéressera aussi aux enjeux entourant la mixité dans le sport, afin d’identifier les conditions qui permettent d’en faire une expérience positive.
Cette nouvelle unité de recherche a vu le jour grâce à un financement de 1,25 million $ sur cinq ans du gouvernement provincial.
«Ce qu’on vient de confirmer, c’est qu’on ne veut pas laisser au hasard le fait que les filles vont peut-être se retrouver dans le milieu sportif. On veut y aller de façon spécifique, de façon probante, pour que le milieu soit représentatif de leurs besoins», a affirmé Isabelle Charest, ministre déléguée à l’Éducation et responsable de la Condition féminine.
De son côté, la rectrice Sophie D’Amours, a tenu à souligner la contribution de l’Université Laval à «une société plus inclusive». «La progression des filles et des femmes dans le sport est une cause qui nous tient particulièrement à cœur», a-t-elle affirmé.
Les enjeux entourant le harcèlement psychologique et sexuel dans les milieux sportifs pourront aussi être abordés en partenariat avec d’autres unités de recherche qui s’intéressent plus particulièrement à ces enjeux, a par ailleurs précisé Guylaine Demers.