Poursuite d’Ayrton Climo contre le Monaco: les avocats livrent leurs plaidoiries
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Les avocats au procès civil du grand prix de karting le Monaco de Trois-Rivières ont livré leurs plaidoiries finales lundi.
La poursuite persiste à croire que c’est une négligence de l’organisation dans le montage du circuit lors de l’édition de 2014 qui a entraîné le grave accident du jeune pilote américain Ayrton Climo.
Pour la poursuite, «la piste était non sécuritaire». «Il y avait un trou au virage numéro cinq» là où s’est produit l’accident, a-t-on plaidé.
«Les balles de foin auraient dû être ensachées», ce qui aurait permis de mieux absorber l’impact, estime la poursuite.
«Ayrton Climo n’allait pas trop vite», a-t-on ajouté.
Pour ce qui est du risque inhérent au sport automobile, l’avocat de la poursuite a fait valoir «qu’on accepte le risque d’être blessé, mais qu’on n’accepte pas le risque de négligence d’un autre ou le risque qu’on ignore».
De son côté, la défense a convenu que finalement «la vitesse n’était pas un enjeu». Elle évoque plutôt «une erreur de pilotage» de la part Ayrton Climo.
Elle ajoute que «le rapiéçage de la piste n’était pas un enjeu» non plus puisque «la piste avait été approuvée».
«Aucune contravention au règlement» n’a été signifiée, a également précisé la défense.
Pour ce qui est de l’usage de balles de foin en guise de dispositif de protection le long de la piste ; «elles sont permises et même répandues sur les circuits», a-t-on expliqué.
Selon la défense, l’organisation du Monaco avait «un devoir de moyens». Elle ne pouvait tout de même pas «prévoir toutes les possibilités d’accident».
Le juge va maintenant prendre la cause en délibéré.
Personne n’a expliqué, par ailleurs, pour quelle raison aucun témoignage lors des audiences n’a porté sur l’état dans lequel se retrouve Ayrton Climo. L’accident l’a laissé avec de graves séquelles.