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Semaine de la santé mentale: une dépression devrait avoir la même attention qu’un bras cassé

Semaine de la santé mentale: une dépression devrait avoir la même attention qu’un bras cassé
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« Ça ne va pas bien, j’ai besoin d’aide. » Cette phrase, je l’ai entendue souvent depuis deux ans. D’amis, de proches, mais aussi de citoyens et de citoyennes de ma circonscription. En toute franchise, il m’est même arrivé de le penser tout bas à quelques reprises.  

Il y a une pandémie dans la pandémie: la crise de la santé mentale. La COVID-19 a eu l’effet d’un véritable tremblement de terre sur la santé mentale des Québécois et des Québécoises. Les confinements à répétition, l’isolement, la perte de repères et les couvre-feux ont mis notre moral à rude épreuve. 

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Un réseau fragile avant la pandémie

Mais bien avant l’éclatement de la pandémie, il y avait déjà quelque chose qui ne tournait pas rond dans notre façon de traiter les enjeux de santé mentale au Québec. 

Depuis trop longtemps, le réseau de santé n’arrive pas à répondre aux besoins grandissants en santé mentale. Comment s’étonner qu’on soit en train de péter au frette collectivement? 

La pandémie n’a fait que braquer les projecteurs sur une crise qui a été nourrie par des décennies de laxisme de la part de nos gouvernements. 

Il faut reconnaître que le Québec a fait beaucoup de chemin ces dernières décennies pour briser les tabous liés à la santé mentale. Alors qu’il y a à peine quelques années, parler d’anxiété ou de dépression était souvent perçu - à tort - comme un signe de faiblesse, on salue aujourd’hui le courage de ceux et celles qui osent briser leur silence. 

Malheureusement, c’est une autre histoire quand vient le temps d’aller chercher de l’aide. 

Malgré les beaux discours et les bonnes intentions, la CAQ a été incapable depuis quatre ans de livrer la marchandise en matière de soins de santé mentale. Le plan du ministre Carmant en santé mentale, déposé en 2020, a été un échec lamentable. Non seulement les listes d’attente n’ont pas diminué, elles ont même augmenté depuis deux ans! 

Québec solidaire a un plan pour éliminer les listes d’attente en santé mentale : ramener les professionnels dans notre réseau public en améliorant drastiquement leurs conditions de travail. 

Investissements nécessaires

Tant que les conditions de travail dans le public ne seront pas rehaussées, tant que les professionnels ne seront pas mis à contribution partout dans notre réseau de la santé et de l’éducation, tant qu’on n’augmentera pas les budgets dédiés à la santé mentale, on ne viendra pas à bout du problème. Notre système public est brisé, et il faut le réparer. 

Pour s’attaquer à la crise en santé mentale, on a besoin d’un gouvernement solidaire qui comprend que la tête, ça fait partie du corps et qu’une dépression, ça mérite toute l’attention qu’un bras cassé va recevoir. 

Sol Zanetti, Député de Jean-Lesage et porte-parole de Québec solidaire en matière de Services sociaux

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