«Heartstopper»: une jolie série charmante et pudique
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Heartstopper fraie à contre-courant de l’offre actuelle avec son intrigue amoureuse parfaitement chaste et pudique. Et c’est probablement la plus grande force de cette nouvelle série britannique pour adolescents, étonnamment rafraîchissante et absolument irrésistible.
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On ne compte plus les séries mettant en scène des adolescents à la sexualité débridée ou carburant aux drogues et à l’alcool. On s’étonne donc presque de découvrir la manière dont les jeunes Charlie et Nick tissent lentement – mais sûrement – des liens amoureux dans Heartstopper.
Car ils sont chastes et purs, ces adolescents rougissant à la seule mention d’un baiser. Les pulsions sexuelles, vous le devinerez, sont tues et balayées sous le tapis. Et ces jeunes évoluent dans un univers sans une seule goutte d’alcool, sans cigarette grillée en catimini ou substance illicite consommée lors d’une fête entre amis.
Innocence
Bref, Heartstopper présente une version édulcorée, voire aseptisée de la réalité telle qu’elle est dépeinte dans les autres séries du genre. Mais on s’émeut tout autant – si ce n’est pas davantage – au fil de cette intrigue articulée autour de l’innocence et des premiers sentiments amoureux.
Il faut dire qu’Alice Oseman, qui signe ici le scénario adapté de sa série de romans graphiques, fait preuve d’un doigté et d’une délicatesse exemplaires lorsque vient le temps de toucher à des enjeux humains. L’identité de genre, l’intimidation et l’homophobie sont ici abordées avec nuance et sensibilité, autant par l’auteure que par les jeunes acteurs au charisme indéniable.
Et, en prime, on a droit à une Olivia Colman peu présente, mais toujours émouvante et tendre à souhait. Que demander de plus ?
Disponible sur Netflix