Mondiaux aquatiques: plusieurs nouveaux visages
Seulement une nageuse au sein de l’équipe nationale a vécu l’expérience des Jeux olympiques de Tokyo
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Afin de peaufiner sa préparation pour les mondiaux aquatiques qui se dérouleront à compter du 18 juin à Budapest et pour faire un bloc d’entraînement intensif, l’équipe canadienne de natation artistique passe la semaine à Québec dans le cadre du championnat national.
Des filles qui étaient présentes aux Jeux olympiques de Tokyo l’été dernier, seulement deux nageuses sont de retour et l’une était réserviste dans la capitale nippone. Plus jeune de l’équipe à Tokyo à 18 ans, Rosalie Boissonneault est maintenant la nageuse la plus expérimentée.
« C’est un nouveau rôle pour moi, un rôle différent auquel je m’adapte, a-t-elle raconté. J’encourage plus les filles. Dans un monde idéal, on aurait battu les Américaines aux Séries mondiales à Paris, en avril, parce qu’on devra les vaincre pour se qualifier pour Paris, mais on voit une progression importante en seulement trois mois. Toutes les filles travaillent fort pour les battre. »
Apprentissage très rapide
Kasia Kulesza aime aussi la progression depuis la compétition en France.
« Nous sommes 1000 kilomètres en avant de notre performance de Paris, a affirmé l’entraîneuse adjointe du programme national. Nous avons aussi participé au championnat national de la Hongrie. Dans notre sport, deux semaines de compétition à l’étranger correspondent à un an d’expérience dans un club. »
« L’apprentissage est très rapide et nous avons beaucoup évolué, de poursuivre Kulesza. Nous sommes très fortes techniquement et nos routines sont de calibre olympique. Ça va payer à la fin. Il n’y a aucun doute que les Américaines sont touchables. »
Pour Kulesza, il était primordial que les filles de l’équipe nationale soient présentes au PEPS pour le championnat canadien.
« On veut connecter avec la communauté parce que ça fait longtemps que nous n’avons pas nagé devant nos familles et amies. On veut aussi prendre de l’expérience et améliorer notre performance en prévision du mondial tout en faisant un bloc d’entraînement important. Nous sommes dans l’eau deux fois par jour et ce n’est pas une compétition d’affûtage. »
Virage jeunesse
Le départ de Jacqueline Simoneau, Camille Fiola-Dion, Andrée-Anne Côté et Audrey Joly a favorisé l’entrée en scène de jeunes nageuses. Audrey Lamothe a profité de cette opportunité.
« En raison de mon jeune âge [16 ans au moment des sélections et maintenant 17], je n’avais pas d’attentes quand je me suis présentée aux sélections de l’équipe nationale en novembre, a-t-elle raconté. Je me disais que j’allais acquérir de l’expérience. J’ai été sélectionnée et c’est le fun depuis ce moment même si j’ai dû m’adapter sur le plan scolaire parce que je suis en cinquième secondaire. Je dois étudier par moi-même entre nos entraînements. »
Dans la Ville Lumière à sa première compétition internationale en carrière, Lamothe a terminé au 2e rang au solo technique.
« J’ai été surprise de faire le solo dès cette année, a souligné celle qui a débuté la natation artistique à l’âge de cinq ans. J’ai pris l’opportunité pour m’améliorer. Si j’ai toujours rêvé de participer aux Jeux olympiques, je ne pensais pas faire l’équipe nationale aussi rapidement et je ne pensais pas que les Jeux de 2024 étaient une possibilité. »
Kulesza y voit un investissement pour l’avenir.
« Quand des filles d’âge junior percent l’équipe nationale, c’est notre responsabilité de les développer. Audrey possède de belles habiletés, mais notre décision est aussi stratégique. On souhaite la préparer pour le mondial junior qui aura lieu à Québec en août en lui permettant de nager le solo. »