La levée du port du masque célébrée au Québec
Des travailleurs du milieu public et leurs clients ont rapidement abandonné le couvre-visage, aujourd'hui
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Feu de joie, mimosa, son de cloche et lancer de masques... De nombreux travailleurs du milieu public et leurs clients ont célébré, à leur façon, la levée du port du couvre-visage obligatoire, aujourd'hui.
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« Enfin ! On se sent beaucoup mieux, surtout avec la chaleur des derniers jours. On a l’impression de revivre, de pouvoir respirer à nouveau ! » lance Romain Devanneaux, chef cuisinier de la microbrasserie La Korrigane, dans Saint-Roch, à Québec.
Plusieurs de ses collègues ont marqué le coup, à minuit, en lançant leur masque et en faisant résonner la cloche qui sert habituellement à annoncer les tournées de bière.
Au salon Coiffure distinctive de Charlesbourg, on a accueilli les premiers clients de la journée avec un grand sourire bien visible et une flûte de mimosa pour l’occasion.
« On a fêté ça en grand ! lance en riant sa gérante, Josianne Tremblay. Après deux ans de pandémie, c’était déstabilisant un brin au début de la journée, mais on s’est vite habitué. On espère que ça va durer ! »
Plusieurs impacts
Pour plusieurs, l’annonce a eu l’effet d’une délivrance. Il faut dire que, d’une part, le couvre-visage était particulièrement étouffant pour certains travailleurs et que, d’autre part, il agissait comme un frein aux interactions sociales pour d’autres.
« En cuisine, ici, il fait entre 35 degrés et 40 degrés, alors avec le masque, il faisait vraiment très chaud. Ça fait du bien de retourner à la normale », exprime Adam George, gérant du restaurant Basha, dans le centre-ville de Montréal.
« Ça change tout ! confirme Mathieu Roger, directeur de la succursale de La Cage de Lebourgneuf. C’est facilitant pour les cuisiniers et, pour les serveurs, le contact avec la clientèle est plus naturel. »
Au Privilège Gym de Beauport, des clients auraient même eu des malaises, forcés de porter le masque entre deux exercices alors qu’ils étaient exténués, affirme-t-on.
Pas disparu
Ainsi, il aura fallu patienter près de deux ans avant la levée de cette mesure, instaurée le 18 juillet 2020 dans les établissements publics fermés ou partiellement couverts.
Mais ce n’est pas pour autant que les masques disparaîtront de nos vies.
Si certains préféreront le garder encore quelque temps, il demeure obligatoire dans le transport en commun et dans les établissements de santé, ainsi que pour les malades de la COVID-19.
« Au moins, on n’aura plus à jouer à la police. Juste ça, c’est immense pour nous », souligne Simon Bourret, propriétaire du XL Gym, à Québec.
– Avec la collaboration de Clara Loiseau