Sécurité aquatique: deux noyades en moins de 24 heures
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Les plans d’eau du Québec ont fait deux nouvelles victimes en moins de 24 heures, portant le total à 11 décès liés à la noyade depuis le début de l’année, alors que la période estivale ne fait que commencer.
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Amateur de pêche depuis des décennies, Raynald Young se trouvait dans une embarcation avec son frère sur le lac à Béliveau, près de Sainte-Thérèse-de-Gaspé, en Gaspésie, lorsque le drame est survenu, jeudi après-midi.
Alors qu’une prise mordait à l’hameçon, l’homme de 59 ans aurait tiré un grand coup pour récupérer le poisson, raconte le maire de la municipalité, Roberto Blondin, qui connaissait la victime depuis plusieurs années.
« Le bateau a chaviré, il est tombé à l’eau avec son frère. C’est lui qui a essayé de le sauver au début, mais il n’a pas été capable. Ils ne portaient pas de veste de flottaison », se désole-t-il.
Le propriétaire d’un chalet aux alentours a entendu les cris à l’aide et a contacté les autorités, en vain. Le décès de M. Young a été constaté à l’hôpital quelques heures plus tard.
Une veste mal attachée
Une situation similaire s’est produite quelques heures plus tard, vers 19 h 30, dans le secteur de Laterrière, à Saguenay.
Marie-Ève Talon faisait de la planche à pagaie sur la rivière du Moulin avec un groupe d’amies avant de perdre pied et de sombrer dans le cours d’eau.
« La corde attachée à la planche s’est accrochée après une branche. C’est là qu’elle a chaviré et qu’elle est restée coincée sous l’eau », souffle Jean-Rock Bonneau, le beau-père de la victime.
D’après la police de Saguenay, la femme de 34 ans portait une veste de flottaison, mais elle n’était pas attachée. L’équipement s’est donc « détaché de son corps » quand la victime est tombée à l’eau.
Celle-ci reposait dans un état critique à l’hôpital de Chicoutimi avant de livrer son dernier soupir, ce matin.
Choc thermique mortel
Dans les deux cas, le port adéquat d’une veste de sauvetage aurait pu leur sauver la vie, affirme Raynald Hawkins, de la Société de sauvetage du Québec.
« Neuf fois sur dix, les victimes ne portaient pas leur veste de flottaison. On ne répétera jamais assez son importance, surtout à ce temps-ci de l’année », indique-t-il.
La température très basse de l’eau actuellement au Québec peut mener rapidement à un choc thermique, puis à l’hyperventilation, l’inconscience et la noyade, précise le directeur général de l’organisation.
Depuis le début de l’année, 11 personnes se sont noyées dans la province, comparativement à 14 à pareille date l’an passé. Mais plusieurs ont été secourues in extremis, souligne M. Hawkins.