Manifestation à Montréal pour la survie du français
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Quelques centaines de manifestants ont convergé vers le centre-ville de Montréal hier pour une manifestation appelant les autorités à en faire plus pour assurer la survie du français au Québec.
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L’événement organisé par Québec 101 invitait sur Facebook ceux qui en ont « marre de l’anglicisation constante de Montréal » ou encore d’être servis en anglais dans ses commerces.
Le tout survient une semaine après que des milliers de personnes sont descendues dans les rues de la métropole québécoise pour dénoncer le projet de loi 96, qui veut imposer notamment davantage de cours en français et de français dans les cégeps anglophones.
« Ça s’inscrit dans la continuité d’une quête de survivance, identitaire d’abord, mais aussi linguistique », résume David Messier, de Belœil, ayant en main le drapeau rouge, blanc et rouge des Patriotes.
Au square Dorchester, ils étaient également nombreux à faire flotter le drapeau du Québec et à porter des vêtements blancs et bleus.
Le contingent a pris la direction la Place des Arts un peu après 15 h 30.
Pendant que des chansons de Gilles Vigneault et Hubert Lenoir résonnaient sur la rue Sainte-Catherine, « Québec, en français ! » et « Le cégep, en français ! » étaient scandés par les manifestants.
Tant de jeunes adultes que des personnes plus âgées étaient sur place. Tous réclamaient des mesures plus strictes pour protéger leur langue.
« C’est important qu’on représente la langue française parce qu’elle se perd de plus en plus, surtout à Montréal, avec les entreprises qui [s’affichent] en anglais », déplore Charlotte Leblanc, 15 ans.
Une « richesse »
La Péruvienne Nancy Redhead considère pour sa part que le projet de loi 96 mettra en valeur une « richesse » de la province.
« J’ai marié un Québécois, j’ai trois enfants qui sont trilingues. Apprendre une langue, c’est beaucoup, mais une langue commune, c’est plus important encore », insiste celle qui est arrivée au Québec il y a 30 ans.