Laval: un combattant ultime aurait tué un ado
Le récit d’Eduardo Larenas et de sa femme se disant victimes d’une invasion de domicile ne semble plus crédible
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Plus les heures passent, plus la thèse de l’invasion de domicile chez un athlète d’arts martiaux mixtes perd en crédibilité, alors que le colosse risque la prison à vie pour avoir vraisemblablement poignardé et battu sauvagement un adolescent de 17 ans mardi à Laval.
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Eduardo Larenas a été formellement accusé de meurtre non prémédité mercredi après-midi au palais de justice.
Arborant une courte barbe et l’air un peu confus, l’homme de 42 ans ne semble pas avoir perdu son imposante masse musculaire malgré le fait que son dernier combat professionnel remonte à 2018.
Sa femme, Gladys Rosana Lopez, serait également impliquée dans le crime, elle qui fait face à des accusations de complicité après les faits pour meurtre.
Vêtue d’un t-shirt blanc et arborant de longs cheveux noirs et bouclés, la femme d’origine argentine a comparu en même temps que son époux, par visioconférence.
« Te amo »
Comme la procureure de la Couronne, Me Karine Dalphond, s’est opposée à leur remise en liberté, les tourtereaux demeureront détenus.
Ils devront revenir en cours le 28 juin pour la suite des procédures.
Alors que la juge venait à peine de leur expliquer qu’ils n’avaient désormais plus le droit de communiquer entre eux, Mme Lopez n’a pu s’empêcher de lancer un « te amo » à Larenas, ce qui signifie « je t’aime » en espagnol.
Le costaud de 6 pi 3 po et 250 lb a répondu en mimant un baiser, puis en glissant à son tour « te amo ».
L’événement à l’origine de leur inculpation s’est produit en pleine nuit, dans une maison louée par le couple sur la place du Cormoran, dans un paisible quartier du secteur Sainte-Rose à Laval.
Affirmant avoir été victimes d’une agression au domicile, Larenas et sa femme sont allés chez des proches qui vivent à proximité, vers 2 h, afin d’appeler le 911.
Violence inouïe
Lorsque les policiers sont entrés dans la résidence du couple, ils ont découvert le corps ensanglanté d’un jeune homme de 17 ans.
L’adolescent, déjà connu des services policiers, avait été victime d’une violence inouïe, lui qui aurait été poignardé et battu à mort.
Comme il était méconnaissable, des expertises plus poussées ont été nécessaires afin de l’identifier.
Puisque Larenas pourrait avoir des liens avec le crime organisé, le dossier a été transféré à la Sûreté du Québec.
Rapidement, les enquêteurs ont réalisé que les différentes versions des faits ne concordaient pas avec les éléments de preuve découverts sur les lieux. Il est également possible que l’adolescent se soit trouvé dans la résidence bien avant l’appel au 911 de l’accusé.
L’enquête se poursuit afin de faire la lumière sur ce mystérieux drame.