Québec donne 10 M$ au puissant lobby aérien
L’IATA avait annoncé son départ de Montréal
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Dans une décision inusitée, le gouvernement Legault versera 10 millions $ sur 10 ans à l’Association du transport aérien international (IATA), le puissant lobby des compagnies aériennes.
Fortement ébranlée par la pandémie, l’IATA a annoncé, l’été dernier, l’abandon de son siège social de Montréal, situé dans la prestigieuse Tour de la Bourse. L’organisation prévoyait le rapatrier graduellement à Genève, où se trouvent déjà ses bureaux exécutifs.
« Il y avait beaucoup d’éléments qui nous stimulaient à essayer de garder le siège social de l’IATA à Montréal et d’éviter qu’il parte vers Genève », confie au Journal la ministre des Relations internationales, Nadine Girault.
L’aide de Québec permettra de préserver 250 emplois dont le salaire moyen est de près de 100 000 $ par année, précise la ministre. Notons qu’avant la pandémie, l’IATA employait environ 400 personnes à Montréal.
« L’IATA, c’est la plus grosse organisation internationale non gouvernementale au Québec, donc c’est très important pour nous », affirme Mme Girault.
Le fédéral aussi
L’entente conclue entre l’IATA, Québec et Ottawa doit être signée officiellement le 13 juin à Montréal en présence du PDG de l’organisation, Willie Walsh.
Selon nos informations, le gouvernement Trudeau versera également 10 millions de dollars à l’IATA.
« Un appui à l’IATA est effectivement à l’étude », indique Développement économique Canada pour les régions du Québec.
Depuis le début de la pandémie, l’IATA a régulièrement fait pression sur les gouvernements pour les inciter à alléger les mesures sanitaires, qui ont particulièrement affecté le secteur aérien.
Plus tôt cette semaine, l’IATA a écrit au gouvernement fédéral pour l’implorer d’« agir d’urgence pour réduire les retards dans les aéroports canadiens ».
L’Association du transport aérien international regroupe 290 compagnies aériennes qui assurent environ 83 % du trafic aérien mondial.