Bilans de session parlementaire: ambiance de fin des classes à Québec

Une ambiance de fin des classes régnait à l’Assemblée nationale vendredi. L’émotion était à son comble chez les députés ayant annoncé leur départ, tandis que leurs chefs fourbissaient leurs armes en vue de la campagne électorale.

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«Le 3 octobre prochain, les Québécois vont avoir un choix entre un parti – qui est la CAQ – de l'arrogance, de la division et un parti qui veut rassembler tous les Québécois», a lancé la cheffe libérale Dominique Anglade en dressant un bilan au dernier jour de la législature en cours.

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M^me Anglade n’était pas la seule à se projeter à l’automne prochain au moment d’analyser les quatre années du gouvernement Legault. «La campagne va commencer, je ne suis en mesure de vous dévoiler toute notre plateforme électorale ce matin, mais je peux déjà vous faire une première [promesse], François Legault n'aura pas un été facile», a déclaré le chef parlementaire de Québec solidaire, Gabriel Nadeau-Dubois.

CAPTURE D'ÉCRAN, TVA NOUVELLES

Le chef péquiste, Paul St-Pierre Plamondon, a également fait preuve d’enthousiasme, malgré le mauvais score de sa formation dans les sondages. «Je pense qu'on est en position de surprendre et que rien n'est joué», a-t-il assuré.

Capture d'écran, TVA NOUVELLES

Nombreux départs

Au PQ comme au PLQ, de nombreux députés en poste depuis plusieurs années ont déjà annoncé qu’ils ne seraient pas sur les rangs l’automne prochain.  

Certains, comme l’ex-ministre Carlos Leitao, affichaient une attitude espiègle, tandis que d’autres peinaient à retenir leurs larmes.

«Oui, j'ai le cœur gros. Je pense que j'ai quand même donné beaucoup», a notamment confié la députée libérale et ex-ministre Christine St-Pierre, élue pour la première fois en 2007. «J'ai fait ce nombre d'années là, 15 ans, puis il faut un renouvellement, il faut du sang neuf, il faut des nouveaux visages, il faut des nouvelles idées», a-t-elle ajouté.

Photo d'archives

Quelques minutes plus tôt, M^me St-Pierre avait offert une accolade bien sentie à son adversaire péquiste Véronique Hivon, qui part également, démontrant que les rapports entre élus peuvent souvent aller au-delà des lignes partisanes.

Ô Canada

Fait surprenant, les libéraux réunis ont entonné l’hymne national canadien, en version bilingue, alors qu’ils étaient réunis en caucus, peu après leur conférence de presse.

Le Ô Canada était chanté avec tant d’enthousiasme que les voix en chœur des députés se sont rendues, par-delà les murs, jusqu’aux journalistes réunis à quelques mètres de là pour le point de presse de Québec solidaire.  

L’hymne national canadien a été suivi de Gens du pays, insiste l’entourage de M^me Anglade.