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Pénurie de main-d’œuvre: encore beaucoup de pain sur la planche

Plusieurs promesses ont été remplies, mais les résultats tardent à venir en matière de pénurie de main-d’œuvre

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Photo d'archives Le premier ministre François Legault, flanqué des deux poids lourds de son équipe économique, le ministre des Finances, Eric Girard, et le ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon.

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Si le gouvernement de François Legault a été très actif et même interventionniste pendant son mandat, il reste encore beaucoup de pain sur la planche afin de régler deux problèmes majeurs: la productivité et la pénurie de main-d’œuvre. 

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Sur 35 engagements électoraux de la Coalition Avenir Québec en 2018 dans le secteur économique, 57 % ont été pleinement réalisés, 31 % sont en voie de réalisation alors que 6 % sont en suspens, selon un décompte effectué par le Polimètre qui mesure le respect des promesses électorales. 

«Globalement, le gouvernement s’est aligné pas mal sur ses objectifs, malgré la pandémie, et sur la façon de rattraper l’écart avec l’Ontario. Cependant, il y a encore beaucoup de travail à faire», a souligné Alain Paquet, professeur titulaire de sciences économiques à l’Université du Québec à Montréal, qui a participé à la vaste analyse. 

Tôt pour juger

Comme promis, la CAQ a encouragé les travailleurs expérimentés à demeurer sur le marché du travail, a donné un rôle plus important à Investissement Québec, a mis en place des zones d’innovation ou a développé sa filière batterie. 

« Disons que les gouvernements de Bernard Landry et de M. Legault ont ce côté plus interventionniste. Mais il y a un danger : des fois, c’est porteur, mais d’autres fois on peut aller trop loin et s’éparpiller. Il est encore trop tôt pour porter un jugement définitif sur les résultats, mais on verra à l’usage », croit l’ancien ministre libéral. 

Nuages gris

Si le gouvernement ne manque pas une occasion de dire que l’écart de richesse s’est réduit avec sa voisine ontarienne, il y a encore plusieurs nuages gris qui pourraient faire mal à la croissance : le vieillissement de la population, l’instabilité mondiale, l’inflation et surtout la pénurie de main-d’œuvre. 

«Le défi le plus important est assurément le manque de main-d’œuvre. Le nombre de postes vacants a plus que doublé entre 2017 et 2021», souligne M. Paquet. 

Sur ce point, plusieurs organisations patronales ont demandé au gouvernement de hausser l’immigration. Québec a fixé le seuil à 50 000 nouveaux arrivants par année et semble inflexible sur la question. 

Quelques-unes des promesses caquistes     

DES ZONES D’INNOVATION

Deux zones d’innovation (ZI) ont été créées cet hiver, une à Sherbrooke et l’autre à Bromont. Nées de l’ambition du premier ministre Legault dans le cadre de son Projet Saint-Laurent, les zones sont calquées sur ce qui se fait aux États-Unis ou en France et visent à stimuler un secteur économique et à attirer des investissements privés. 


DÉVELOPPER LA FILIÈRE BATTERIE

L’Ontario et le Québec se livrent une bataille de tous les instants dans le secteur du développement des batteries. Si la voisine ontarienne a remporté la palme de l’investissement privé avec une usine de 5 milliards $ du géant LG, le Québec joue un important rôle dans l’approvisionnement des batteries lithium-ion. 


UN TRAMWAY À MONTRÉAL

La promesse initiale d’un tramway s’est transformée en projet du REM de l’Est, avec les ratés que l’on connaît maintenant. Le gouvernement a repris en main l’initiative et souhaite maintenant prolonger le train jusqu’à Mascouche, et a abandonné la portion au centre-ville de Montréal. À suivre. 


GARDER LES TRAVAILLEURS EXPÉRIMENTÉS AU TRAVAIL

Plusieurs aides ont été annoncées par Québec durant le dernier mandat (notamment des crédits d’impôt afin d’inciter les 60 ans et plus à rester au travail). Si les effets des mesures restent à évaluer lors des prochaines années, le taux de participation des 55 ans et plus a reculé durant le dernier mandat et la pénurie de main-d’œuvre demeure l’un des problèmes les plus criants.


CONFIER UN RÔLE PLUS IMPORTANT À INVESTISSEMENT QUÉBEC

Depuis l’arrivée de la CAQ au pouvoir, le rôle d’Investissement Québec a été élaxgi afin de stimuler les investissements de sociétés d’ici, mais aussi étrangères. Il y a plus d’embauches, plus d’honoraires versés, plus de responsabilités... Les résultats sont variables. L’an passé, Investissement Québec avait dégagé un bénéfice de près de 1 milliard de dollars, et cette année, 345 millions $, en baisse de 65 %.

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