Sommes-nous dépassés?
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Les événements actuels partout sur la planète nous confrontent. Les tragédies quotidiennes auxquelles font face les Ukrainiens sous le joug d’atrocités qui émanent d’un grand pays industrialisé, la Russie. Les jeunes délinquants qui tirent à bout portant dans les quartiers montréalais qui jusqu’à maintenant étaient épargnés par la violence. Et que dire des effets des problèmes climatiques, de la pandémie qui nous tient toujours en alerte, de la montée vertigineuse de l’inflation et de ses répercussions sur nos produits de consommation de base (ex. essence, aliments, etc.).
Sommes-nous rendus au début de la fin, confrontés à des situations menant inévitablement à notre perte? Bien sûr que non, car les événements actuels ne font pas que nous confronter, ils nous questionnent et nous font réfléchir.
Les effets positifs
Certes, dans les faits, ces situations nous insécurisent et minent notre confiance. Mais ces effets négatifs sont loin de faire le poids sur les bénéfices potentiels que nous pouvons en retirer si nous sommes suffisamment éveillés pour en saisir toutes les opportunités.
N’oublions jamais qu’en toute crise (tant personnelle que mondiale), il y a une opportunité de changement. Des changements profonds de mentalité qui impliquent de nouvelles prises de conscience. En fait, tous les évènements actuels nous orientent vers le changement, car ils nous amènent à élargir notre conscience et à prendre position.
Nous prenons tous collectivement conscience que la barbarie de l’état russe est rétrograde et n’a plus sa place dans les années 2000. Nous réalisons aussi que la pauvreté, la sous-scolarisation et le racisme peuvent engendrer toute cette rage violente des jeunes de la rue.
Le temps de faire de réels changements
Nous constatons également que nos ressources premières ne sont pas inépuisables et que les lois du marché sont loin de répondre aux besoins humains. Or, c’est pourquoi nous sommes amenés à réduire notre consommation et à faire des choix écoresponsables en nous orientant vers l’économie locale. Nous réalisons également l’importance de nous occuper de la santé mentale de nos jeunes si nous voulons freiner leurs actes violents.
En somme, tout nous ramène à nous questionner et à adopter un mode de vie plus sain, une vie à hauteur plus humaine centrée sur l’essentiel; la reconnaissance de nos réels besoins et le respect des gens qui nous entoure.
Nous devons aussi continuer à nous indigner haut et fort devant toutes les incohérences que nous observons et ne pas cesser de les mettre en lumière, tout en tentant de comprendre les réelles causes de ces grands bouleversements. Ainsi, nos actions seront beaucoup mieux orientées et mèneront aux réels changements.
Frankie Bernèche, Ph.D. Professeur de psychologie Trois-Rivières