Un ancien joueur de la LNH devenu pompier a contribué à sauver une vie
Mathieu Biron et un autre pompier ont secouru un homme en arrêt cardiorespiratoire
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Un citoyen de Lévis qui l’a échappé belle lors d’un incendie le 28 mai a tenu à remercier les pompiers qui lui ont sauvé la vie, parmi lesquels se trouve l’ancien défenseur format géant de la LNH Mathieu Biron.
« Je suis bien chanceux. Je ne me suis pas rendu compte à quel point j’ai été proche de mourir », a dit Dominique Hamelin, 50 ans.
Grâce à l’intervention rapide des pompiers rue Augustin-Carrier, M. Hamelin est toujours vivant. L’autre occupant s’en est sorti indemne.
En arrêt cardiorespiratoire, M. Hamelin a rapidement été pris en charge par des pompiers formés pour être premiers répondants.
« On est contents de vous voir », a dit Luc de la Durantaye, directeur des incendies à la Ville de Lévis.
Fruit du hasard, il s’avère que parmi les deux pompiers qui sont entrés dans la maison pour secourir M. Hamelin, l’un d’eux est Mathieu Biron, ancien défenseur de la LNH et fierté du secteur Lac-Saint-Charles, à Québec. Il compte 253 matchs à son actif dans la grande ligue et il a évolué dans les rangs professionnels jusqu’en 2010 en Allemagne.
Biron a fait ses débuts dans l’uniforme des Islanders de New York. Il a aussi porté les couleurs du Lightning de Tampa Bay, des Panthers de la Floride et des Capitals de Washington.
Il a été un choix de première ronde en 1998 avec les Kings de Los Angeles.
Il est pompier depuis 2015 à Lévis.
Inanimé
Le 28 mai, lui et son coéquipier Jean-Sébastien Boulanger, qui a aussi participé au sauvetage, ont trouvé M. Hamelin inanimé dans sa chambre, étendu au sol. L’ex-hockeyeur a porté l’homme sur son dos jusqu’à l’extérieur.
« Sa force de joueur de hockey a été utile pour me sortir de là », a dit le citoyen de Lévis, qui était médusé d’apprendre le passé du pompier.
« On m’a dit que j’étais privilégié, car ils ont rarement eu la chance de serrer la main à quelqu’un qui était aussi intoxiqué que moi au monoxyde de carbone », a ajouté M. Hamelin, que l’on surnommait « le chat » à l’hôpital, pour avoir surmonté cette épreuve.
« J’étais assez mal foutu. Merci énormément, la gang. Je suis vraiment content », a-t-il lancé à plusieurs reprises.
Dans le coma
Le survivant ne conserve pas de souvenirs des événements qui ont précédé l’incendie qui s’est déclaré vers 5 h 13 du matin. À l’arrivée des pompiers, le feu était en progression au deuxième étage.
Le citoyen de Lévis s’est réveillé à l’hôpital. Après avoir été plongé dans un coma artificiel, il a reçu des traitements en chambre hyperbare. Il a obtenu son congé de l’hôpital il y a deux semaines.
« Aujourd’hui, de te voir, j’en ai des frissons. C’est vraiment un feeling spécial. C’est un beau travail de soutien. C’est pour cette raison qu’on fait ce travail-là : c’est pour aider le monde. C’est quelque chose dont on va se souvenir toute notre vie », a partagé Mathieu Biron.
Une trentaine de pompiers ont pris part à cette intervention.