Retards scolaires: c’est la fin de la récréation pour les élèves
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Après deux ans de cours à distance et de clémence de la part des enseignants, la fin de l’année scolaire est ardue pour plusieurs élèves, qui doivent maintenant maîtriser toutes les notions pour la réussir.
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Sylvain Dancause est enseignant au secondaire. Il constate une augmentation de la pensée magique chez les élèves.
«Je pense que certains jeunes ont pris des habitudes de l'école à distance pendant la pandémie et ils ont gardé ce rythme-là», a-t-il soutenu.
Dans plusieurs classes, l'écart entre le résultat le plus faible et le plus fort est passé de 20% à 40%.
Rencontrée par TVA Nouvelles, une jeune élève qui vient de terminer sa deuxième année du secondaire affirme que les professeurs sont plus sévères.
«Il y a plusieurs jeunes qui ne nous croient pas quand on leur dit qu'ils sont en danger d'échec «[ou qu'ils] risquent de [faire un] cours d'été. Certains trouvent même ça drôle, et disent: ''Monsieur, je ne peux pas couler, ça fait deux ans que j'ai une passe gratuite''», a expliqué M. Dancause.
Il avoue cependant qu'en classe, les exigences des professeurs sont plus élevées qu'en mode virtuel.
- Écoutez l'entrevue avec Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats d'enseignement du Québec, au micro d'Alexandre Dubé sur QUB radio:
Pour les enseignants, la pandémie a aussi rendu la gestion des comportements plus difficile. Ils voient maintenant ce qu’on appelle des «enfants pop-corn».
«Ce sont des enfants qui sont plus portés à avoir des comportements explosifs. Ils n'ont pas appris à développer des stratégies pour bien gérer leurs sentiments», a mentionné Sarah-Ursula Therrien, psychoéducatrice.
Sur le plan scolaire, il y a du rattrapage à faire. D'ailleurs, le nombre de jeunes inscrits à des activités éducatives d'été a presque doublé au Québec, passant de 46 000 à 82 000.