Protection des cultures autochtones: un projet de loi pourrait voir le jour si la CAQ est réélue
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Un projet de loi pour protéger et promouvoir les langues et les cultures autochtones partout au Québec est en préparation et pourrait voir le jour si la CAQ est réélue aux prochaines élections, a appris Le Journal.
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«La question est: comment fait-on pour les garder vivantes? Il y a plusieurs exemples [d’actions] au Canada et ailleurs dont on va pouvoir s’inspirer», avance le ministre responsable des Affaires autochtones Ian Lafrenière, qui en fera l’annonce aujourd’hui en cette Journée nationale des peuples autochtones.
Communautés consultées
Ce dernier compte consulter les communautés pendant l’été pour déterminer la meilleure façon pour ce faire à même la loi.
Ces langues pourraient par exemple profiter d’un statut particulier, tandis que la culture pourrait être davantage mise en valeur, évoque-t-il, sans vouloir imposer de solutions.
«Des fois, on n’a pas les mêmes outils, les mêmes façons de faire, mais on a le même combat, et c’est de protéger ET le français, ET les langues autochtones. Si on ne fait rien [elles vont] être appelées à disparaître», soutient en entrevue le député caquiste de Vachon.
La perte de la connaissance des langues autochtones a particulièrement marqué le ministre lors de sa récente tournée des 55 communautés du Québec.
«Les gens m’ont dit que ça leur brisait le cœur que les jeunes ne parlent plus la langue», raconte-t-il.
Statistique Canada estimait qu’il y avait environ 50 000 locuteurs de langues autochtones au Québec en 2016, les plus parlées étant le cri, l’inuktitut et l’innu.
Par le passé, «il y a eu une grande volonté de faire disparaître ces langues et ces cultures-là. Ce n’est pas pour rien que les communautés essaient de se les réapproprier», reconnaît Ian Lafrenière.
Prochaine session
Le futur projet de loi du ministre devra attendre la prochaine session parlementaire, soit après les élections du 3 octobre prochain, pour être déposé.
Son annonce survient quelques semaines après l’adoption de la loi 96 – qui vise à mieux protéger le français –, loi qui a créé un tollé chez certaines communautés autochtones.