Inflation: les Québécois paient trop d’impôts, selon le ministre Girard
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Une nouvelle aide financière ponctuelle aux citoyens avant l’automne est exclue, malgré la très forte hausse de l’inflation en mai. Le ministre Eric Girard met néanmoins la table en vue des élections, reconnaissant que les Québécois paient trop d’impôts.
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Le ministre des Finances est conscient que la hausse du prix du panier d’épicerie et de l’essence affecte les Québécois. Et le sommet n’est peut-être pas encore atteint.
« Ça pourrait être plus élevé en juin », a-t-il confié mercredi matin, à Québec.
Son gouvernement prévoit d’offrir une autre aide financière ponctuelle aux citoyens à l’automne, après les élections. Pas question, toutefois, d’une autre aide spéciale durant l’été. M. Girard a rappelé que les citoyens à faible revenu avaient reçu une somme de 200 à 275 $ en janvier. Sans parler des 500 $ accordés à une majorité de Québécois dans la dernière déclaration de revenus.
Tous en paient trop, dit Girard
Un sondage Léger publié mercredi dans les pages du Journal révélait qu’une baisse d’impôt apparaît comme la mesure la plus populaire chez les citoyens pour faire face à l’inflation.
Le ministre Girard attendra la publication du rapport préélectoral sur l’état des finances publiques avant de se commettre. Mais il n’est pas surpris des résultats du coup de sonde.
« Les Québécois paient beaucoup d’impôts, notamment lorsqu’on compare à l’Ontario, et on a tendance à croire que ce sont les Québécois qui font le plus d’argent qui paient le plus d’impôts, mais, toutes proportions gardées, c’est vraiment l’ensemble des Québécois qui paient trop d’impôts », a-t-il dit.
Pas de baisse d’impôts avant 2023
Si l’on en croit son chef, une possible baisse d’impôts ne s’appliquerait toutefois que l’an prochain.
« La surinflation sur l’année 2022, on a déjà envoyé un chèque de 500 $ en avril et en décembre, il y aura un chèque pour compenser la surinflation. Dans un panier de consommation moyen pour l’année 2022, les Québécois vont être compensés. Pour les années suivantes, on n’exclut pas les baisses d’impôts », a dit François Legault, mercredi.
Il estime toutefois qu’il faut être prudent avec les baisses d’impôts dans le contexte actuel. « Il y a peut-être une récession mondiale qui s’en vient. J’aime mieux envoyer un chèque, laisser [les] gens choisir » à quoi servira cette somme, a-t-il insisté.